Au cours du 21e siècle, l'élevage doit réduire son impact environnemental tout en maintenant une production suffisante. La sélection génétique sur la résistance au parasitisme gastro-intestinal et sur l'efficience alimentaire pourrait permettre de répondre à ces défis. Cependant, les études des relations génétiques et des éventuels antagonismes entre ces caractères sont peu nombreuses et réalisées principalement chez les animaux en croissance. Ce travail, divisé en 2 parties, vise à apporter de nouvelles connaissances sur ces aspects, chez des brebis en phase péripartum. La première partie aborde l'efficience alimentaire, le parasitisme gastro-intestinal et les compromis génétiques potentiels entre ces caractères. La seconde partie présente l'analyse des résultats d'une étude expérimentale, réalisée sur 104 brebis gestantes, parasitées et sélectionnées de manière divergente pour l'efficience alimentaire ou la résistance au parasitisme gastro-intestinal. Durant l'étude, des données sur la santé, la production et l'ingestion de ces brebis ont été collectées. Dans ce travail, ces données sont analysées et utilisées pour déterminer l'efficience alimentaire chez des brebis parasitées en phase péripartum. Contrairement aux résultats obtenus chez des lignées en croissance sélectionnées pour les mêmes caractères, nous n'avons pas mis en évidence d'améliorations de l'efficience alimentaire et de la résistance au parasitisme gastro-intestinal chez les brebis en phase péripartum sélectionnées sur ces caractères. Cependant, notre étude a confirmé l'existence d'effets secondaires associés à ces sélections génétiques, ce qui pourrait indiquer l'existence d'un compromis génétique.[-]

Les mammites chez les ovins allaitants sont une cause importante de pertes économiques pour les éleveurs, notamment par la perte des brebis atteintes mais aussi par la mauvaise croissance des agneaux. Il s'agit d'un enjeu important mais dont les connaissances actuelles sont encore peu développées. Cette thèse sur les mammites des ovins allaitants avait pour objectif de faire l'état des connaissances actuelles sur le sujet, de comprendre les différents facteurs de risques et les moyens d'action à mettre en place pour limiter leur survenue. Notre synthèse a mis en évidence trois agents pathogènes majoritairement responsables des mammites chez les brebis allaitantes : Staphylococcus aureus, Mannheimia haemolytia et les Staphylocoques à coagulase négative. La réalisation du diagnostic et la mise en place d'un traitement adapté sont les éléments centraux pour éviter les conséquences des mammites sur le troupeau et les coûts engendrés pour les éleveurs. Enfin, les études montrent l'importance du respect des bonnes pratiques d'hygiène, de la conduite du troupeau (alimentation, vermifugation, plan de traite adapté...) et de la sélection des individus dans les élevages.[-]

Cet essai compare deux méthodes d'alimentation et de conduite d'élevage d'un troupeau de brebis durant la fin de gestation et la lactation. 6 semaines avant la mise-bas, à l'entrée en bergerie, 4 lots comparables de 30 brebis sont constitués et repartis en fonction d'une part, du type de concentre reçu et de la conduite du rationnement (mélange triticale/soja distribue à l'auge une fois par jour contre de l'avoine laissée en libre-service) et d'autre part, de la tonte des brebis, à l'entrée en bergerie. Les paramètres zootechniques des brebis (note d'état NE, poids vif PV de portée, nombre d'agneaux) et des agneaux (PV à différents âge P0, P10, P30, P70 et le GMQ sont notés et analysés. Dans les lots nourris au libre-service, les NE des brebis à 30 jours et au sevrage sont significativement plus grands (2,48-2,63/1,81-2,36, p=0,06), les agneaux femelles sont plus lourds à 30 jours. Dans les lots dans lesquels les brebis sont tondues, celles-ci reprennent une meilleure note d'état corporel (p=0,03) au sevrage, les agneaux (total portée) sont plus lourds à la naissance (8,888,92/7,71-8,04 kg, p=0,02) et le GMQ 30-70 des agneaux mêlés est plus grand. Les différents couts engendrés par ce nouveau type d'alimentation et par la tonte ont été évalué. Ce mode d'alimentation permet à la brebis de révéler tout son potentiel laitier et de mieux récupérer son état suite à la lactation, il engendre un cout inferieur pour le bâtiment et la main d'ouvre, mais supérieur pour la matière première. Il semble avantageux dans des élevages extensifs, si on résout le problème du mode d'introduction du concentre ad libitum dans la ration. La tonte des brebis n'entraine que des points positifs tout en ne nécessitant qu'un jour de chantier plus important, si les bâtiments sont climatiques difficiles.[-]