L'étude est basée sur l'examen des données issues des analyses mycologiques réalisées au sein du laboratoire DPM de l'ENVN entre août 2017 et décembre 2017. Elle compare les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des dermatophytoses canines aux félines. Il en résulte que les chats sont plus souvent infectés que les chiens, avec une prédominance marquée pour M. canis. Chez le chien, la fréquence moindre de M. canis par rapport au chat est compensée par celles plus élevées de T. mentagrophytes, M. gyspeum et M. persicolor. Dans les deux espèces, les jeunes de moins de six mois sont les plus atteints. D'autres facteurs tels que le sexe de l'animal, son pelage ou encore sa localisation géographique jouent aussi un rôle important dans l'infection par les dermatophytes cependant les résultats diffèrent selon l'espèce étudiée. Les animaux infectés présentent plus souvent des lésions focales et, peu inflammatoires chez le chat et inflammatoires chez le chien. De manière générale, les chats se révèlent être à l'origine des contaminations animales et humaines.[-]

Après une revue actualisée des dermatophytoses du cobaye, les résultats d'une étude rétrospective portant sur la période 2014-2017 sont étudiés. L'étude clinique repose sur 547 cas de T. porcellae, 96 cas de T. mentagrophytes et 9 cas de M. canis. Les jeunes cobayes (< 6 mois) sont principalement touchés. Les signes cliniques observés sont des dépilations, du squamosis et des croûtes. Les lésions sont majoritairement multiples et localisées sur la tête pour T. porcellae et T. mentagrophytes ; principalement uniques et localisées sur le tronc pour M. canis. Les suppurations sont rares mais statistiquement plus fréquentes lors de teigne à T. mentagrophytes (7%). Selon l'espèce isolée, entre 2 et 11% des cobayes sont asymptomatiques. Concernant la contagiosité, des contaminations animales ont eu lieu entre 20 et 33% et des contaminations humaines entre 17 et 22%, selon le dermatophyte. Les cobayes âgés de 7 à 12 mois ainsi que ceux ayant un pelage long semblent plus contagieux. Une dernière partie de l'étude s'intéresse aux traitements de la dermatophytose du cobaye (83 cas). Le protocole de traitement qui semble le plus efficace associe en topique de l'éniconazole dilué à de l'itraconazole administré en semaine alternée, pendant 6 semaines.[-]