La maladie valvulaire dégénérative mitrale (MVDM) est la cardiopathie canine la plus fréquente, affectant majoritairement les chiens adultes de petits et moyens formats. Les prises en charges anesthésiques constituent des actes quotidiens en médecine vétérinaire et la prémédication en est une étape cruciale. Les agents de prémédication les plus employés appartiennent à la famille des α 2-agonistes (comme la dexmédétomidine) et celle des phénothiazines (comme l'acépromazine). Cependant, l'acépromazine et la dexmédétomidine présentent des actions contraires sur la vascularisation périphérique (vasodilatation et vasoconstriction respectivement), ce qui pourrait avoir une influence sur la fonction systolique du myocarde. Ainsi, l'évaluation par différentes méthodes échocardiographiques des effets cardiovasculaires et de l'influence sur la fonction systolique de l'acépromazine et de la dexmédétomidine chez des chiens sains (indemnes de MVDM) et des chiens atteints de MVDM de stade B1 ACVIM est d'intérêt majeur pour déterminer à terme des protocoles anesthésiques adaptés. Cette étude préliminaire s'inscrit dans le cadre d'une étude expérimentale prospective, randomisée, en double aveugle ayant eu pour objectifs principaux : 1) d'explorer les effets de deux agents de prémédication anesthésique, l'acépromazine et la dexmédétomidine, chez des chiens sains et des chiens atteints de MVDM de stade B1 par échocardiographie conventionnelle et avancée, 2) de comparer l'influence des deux sédatifs sur la fonction systolique globale et régionale chez des chiens sains et des chiens atteints de MVDM de stade B1. Cette étude ne présentera que les résultats obtenus chez les chiens sains (étude 1), la partie expérimentale sur les chiens atteints de MVDM (étude 2) étant en cours. La population des chiens de l'étude 1 (n = 20) était composée de 14 femelles (70 %) et de 6 mâles (30 %), pour lesquels une échocardiographie a été réalisée, avant et après une sédation avec de l'acépromazine (groupe A 1) ou de la dexmédétomidine (groupe D 1). La population du groupe A 1 (âge moyen = 7,7 ans [écart-type = 3,7 ans], poids moyen = 8,3 kg [écart-type = 3,8 kg], ratio mâles / femelles = 0,4) était composée de 10 chiens sains. La population du groupe D 1 de l'étude (âge moyen = 8,1 ans [écart-type = 3,5 ans], poids moyen = 8,3 kg [écart-type = 3,3 kg], ratio mâles / femelles = 0,2) était composée de 10 chiens sains. Une réduction significative de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle systolique a été constatée dans les deux populations après sédation (p < 0,05). Dans le groupe A 1, seul le volume télédiastolique du ventricule gauche indexé à la surface corporelle (VolVGtd) évalué par la méthode Simpson biplan modifiée a diminué significativement de 19,1 % en moyenne (p = 0,0223). Dans le groupe D 1, le diamètre interne du ventricule gauche en fin de systole (DIVGs) a significativement augmenté de 13,2 % en moyenne (p = 0,0148) tandis que la vitesse systolique radiale dans la région épicardique de la paroi libre du ventricule gauche (EPI), les vitesses systoliques longitudinales de l'anneau valvulaire mitral septal et latéral (TDIS et TDIPL) ainsi que la déformation globale du ventricule gauche (SGVG) ont significativement diminué de 31,3 %, 62,3 %, 17,1 % et 18,8 % respectivement en moyenne (p < 0,005). En conclusion, cette étude démontre une diminution significative de la fonction systolique après administration de dexmédétomidine chez des chiens sains et une altération systolique moins évidente pour l'acépromazine, notamment grâce aux techniques échocardiographiques avancées employées (telles que le Speckle Tracking Echocardiography et le Tissue Doppler Imaging).[-]

Contrairement aux animaux domestiques il est rare de pouvoir manipuler un animal d'espèce sauvage. Ainsi, en médecine vétérinaire de faune sauvages, il est très fréquent d'avoir à anesthésier les animaux pour pouvoir réaliser les procédures médicales même les plus mineures. Pour cette même raison l'anesthésie va s'administrer à distance par injection intra-musculaire à l'aide de flèche-seringues hypodermiques projetées. On parle de téléanesthésie. Cependant, cette technique possède de nombreux inconvénients pour l'animal fléché (risque de blessure, stress émotionnel, douleur…). Ainsi ce travail étudie une éventuelle alternative à cette méthode : l'administration de molécules anesthésiques par voie orale. Dans un premier temps, une enquête a été réalisée auprès des vétérinaires français exerçant avec des epsèces sauvages par le biais d'un questionnaire afin de faire un état des lieux de l'utilisation de cette technique. Ce questionnaire a permis de recueillir 18 réponses. La moitié des vétérinaires répondent ne jamais avoir utilisé cette technique, la plupart car l'occasion ne s'est jamais présentée et/ou qu'ils ne savent pas quelle molécule utiliser. Les espèces chez lesquelles elle a été utilisées sont très variées, de même que les molécules utilsiées. Ensuite, ce travail propose une revue bibliographique de l'utilisation de l'anesthésie par voie orale sur les espèces sauvages. Elle permet notamment de conclure que, la plupart du temps, cette technique n'apporte qu'une sédation légère à modérée qui servira de prémédication avant une induction anesthésique à l'aide d'une technique différente. Ceci permettrait également de réduire le stress occasionné au cours d'une anesthésie par fléchage qu'elle aura précédé. Enfin ce travail décrit des essais anesthésiques réalisés, au zoo de la Palmyre, sur des macaques à queue de cochon (Macaca nemestrina), sur des guépards (Acinonyx jubatus) ainsi que des carnivores sauvages piégés dans le cadre de la lutte contre les prédateurs. La conclusion de ces essais est similaire à celle de la revue bibliographique.[-]

L'anesthésie vétérinaire n'a pas toujours été l'acte codifié que nous pratiquons aujourd'hui. Au travers de nombreux articles et manuscrits, l'auteur a cherché à relater l'évolution des connaissances. Dans la première partie, l'auteur décrit les connaissances anciennes et la nécessité de la contention dans la réalisation des actes chirurgicaux. La seconde partie relate l'essor considérable de la discipline, grâce à l'avènement de la chimie moderne, depuis la découverte des propriétés de l'éther jusqu'à la seconde guerre mondiale. La troisième partie montre les progrès récents, à l'origine de l'anesthésie moderne que nous connaissons. L'ensemble de ce travail cherche à décrire la naissance et le développement de la discipline prépondérante qu'est devenue l'anesthésiologie.[-]