L'utilisation des AINS en postopératoire afin de minimiser les effets délétères de la douleur a fait l'objet de nombreuses études. De ces études ressortent deux problèmes, le premier est la définition d'une grille d'évaluation, et le second repose sur le choix de PAINS. L'objet de cette étude est de valider, dans un premier temps, une grille d'évaluation de la douleur abdominale générée par une ovariectomie et afin de déterminer l'intensité et la durée de l'effet antalgique du méloxicam sur ce type de douleur. Soixante-six chiennes ont été suivies durant les vingt heures de la période postopératoire. Trente trois chiennes ont reçu du méloxicam (0,2mg/kg), et trente-trois chiennes ont reçu un placebo. L'évaluation a été réalisée en double aveugle par deux cliniciens. Les relevés ont été effectués, en préopératoire, à l'extubation (TO), à 1'0+30 minutes, à T0+1, 2, 4, 8, 12 et 20 heures. Deux paramètres d'évaluation globale de la douleur, le CPS et le VAS ont été testés et évalués sur cette étude Sur les deux paramètres seul le VAS a permis de mettre en évidence une différence statistiquement significative entre le lot placebo et le lot méloxicam. Le CPS est composé de onze critères Parmi eux, la palpation abdominale, l'interaction avec le clinicien et le déplacement de l'animal se sont montrés les plus adaptés à l'évaluation de la douleur abdominale générée par une ovariectomie. Aux vues de l'efficacité de l'évaluation, c'est à dire du VAS et des critères les plus sensibles, de l'absence d'effets secondaires, et des propriétés du rnéloxicam, l'administration de cet anti-inflammatoire non stéroïdien semble diminuer les manifestations de la douleur générée par une ovariectomie.