L'hypogonadisme mâle est un syndrome clinique causé par un déficit en androgènes. Chez le chien comme chez l'homme, les causes de l'hypogonadisme sont diverses et le déficit en testostérone peut avoir une origine testiculaire, hypophysaire, hypothalamique ou périphérique. La suspicion de cette dysendocrinie chez un reproducteur fait généralement suite à plusieurs accouplements infructueux. La confirmation clinique est obtenue par une procédure en deux étapes qui comprend la quantification d'une diminution de la concentration sanguine de testostérone, suivie d'un diagnostic étiologique pour déterminer la cause primaire de l'hypogonadisme. En France, le diagnostic chez le chien comprend une analyse du sperme, une échographie testiculaire, un dosage de la concentration sanguine totale de testostérone et un test de stimulation par l'hCG. La quantification de la concentration sanguine d'oestradiol peut être avantageusement incluse. Chez l'homme, étant donné que la quantification de la testostérone libre versus biodisponible et des hormones FSH/LH est disponible, ce qui permet un diagnostic fiable, le test de stimulation par l'hCG est souvent omis. L'absence en médecine vétérinaire de tests fiables et utilisables en routine pour la quantification de la FSH/LH et des différentes formes de testostérone rend nécessaire la réalisation de tests de stimulation. Nous proposons ici un nouveau protocole de diagnostic de l'hypogonadisme chez le chien comprenant une analyse du sperme, une échographie testiculaire, deux dosages de la testostérone totale, deux dosages de la LH avec un test de Witness, un dosage de l'oestradiol puis un test de stimulation combinant la GnRH et l'hCG, effectués à cinq jours d'intervalle. Ce protocole est censé être très sensible et efficace pour discriminer l'hypogonadisme d'origine hypophysaire ou testiculaire.[-]