Alors que la population mondiale atteint huit milliards d'individus en 2022, les hommes exercent une pression sans précédent sur la faune sauvage et leur environnement. La coexistence homme-animal-environnement est l'un des plus grands défis de notre époque, rivalisant avec le changement climatique dans l'urgence de sa prise en charge. L'hippopotame amphibie, mammifère méga herbivore est une espèce dangereuse, au centre de conflits mortels avec l'homme. Afin de résoudre ces conflits et de préserver l'espèce, une compréhension approfondie du comportement et de la situation en Afrique et en Colombie est essentielle. Cette thèse se divise en trois parties. La première offre une revue bibliographique sur le comportement des hippopotames, mettant particulièrement l'accent sur leur communication acoustique. La deuxième se consacre à l'examen du conflit homme-hippopotames en Afrique, suivi de la situation en Colombie. La troisième présente la section expérimentale, la création d'une banque de vocalisations « wheeze honk » d'individus de parcs zoologiques français. Elle servira de base de données essentielle à des travaux de recherche ultérieurs, en bioacoustique et en comportement. Ainsi, cette thèse contribue à la compréhension du comportement des hippopotames et propose un état des lieux de la situation, permettant l'élaboration de perspectives pour la coexistence homme-animal-environnement.[-]

Le bien-être des animaux en captif est une question sociétale majeure. Des nouvelles lois émergent fréquemment pour garantir des conditions de vie en adéquation avec les besoins de l'espèce. Le suivi du bien-être animal peut se faire par diverses méthodes directes ou indirectes. Une nouvelle méthode prometteuse émerge : l'étude des vocalisations. Les avantages principaux étant une faible invasivité et une bonne fiabilité. Dans cette thèse, nous nous sommes concentrés sur l'étude du lien entre vocalisations et émotions chez une espèce de primate non-humain : le bonobo (Pan paniscus). Cette étude a été menée sur trois populations de bonobos captifs en Europe. Nous avons pu démontrer que les vocalisations sont impactées par la valence et l'intensité des émotions subies par ces primates. Ainsi, lors de valence négative, les vocalisations ont tendance à durer plus longtemps, avec un pic en fréquence plus élevé et qui arrive plus tard dans la vocalisation, ainsi qu'une plus importante proportion de phénomènes non linéaires (NLPs). De plus, nous avons pu démontrer que quand l'intensité de l'émotion est forte, nous observons un pic en fréquence plus haut et qui apparait plus tard, associé à une durée de vocalisation plus longue. A partir de cette étude, dont certaines conclusions sont soutenues par d'autres, nous pouvons espérer ajouter l'analyse des vocalisations à la liste des indicateurs du suivi des bien-être des animaux captifs associé à d'autres méthodes.[-]

Qu'est-ce que le silence ? Le chercheur au MNHN Jérôme Sueur nous emmène partout autour du monde écouter les milles et un sons de la nature qui révèlent d'autant mieux le silence qu'il est souvent chargé de significations. L'auteur révèle les secrets des sons de la nature, la relativité du silence et ses sens cachés, la mécanique et la physiologie de l'audition, la pollution sonore anthropique. Jérôme Sueur est l'un des animateurs, à l'échelle mondiale, d'un nouveau domaine de recherche : l'éco-acoustique, l'étude des paysages naturelles sonores.[-]

Animal augmenté, avez-vous dit ? Tantôt animal modifié par les sciences, tantôt animal transformé par les sens, Billebaude explore les multiples manières d'augmenter l'animal d'hier, d'aujourd'hui et de demain. En convoquant regard des artistes, érudition des savants, sensibilités des praticiens et analyses d'hommes et de femmes de terrain, la revue creuse pour son 22e numéro le sillon de notre rapport complexe à la faune qui nous entoure. Preuve que le vivant mérite plus que jamais toute notre attention ![-]

Cette thèse s'intéresse au lien entre l'éleveur et ses bovins au travers de la communication vocale entre ces deux protagonistes. La gestion et la vie quotidienne avec les animaux d'élevage nécessite en effet une certaine coopération de leur part, qui ne peut se passer d'un degré de compréhension entre les deux espèces. La première partie de cette thèse propose d'aborder la notion du son animal et humain, de sa production dans l'appareil phonétique à son analyse, ainsi que des exemples de langages animaux, ce dans un objectif de toujours mieux comprendre ces êtres vivants qui nous entourent. En effet, si les animaux n'ont pas le même langage que l'humain, ce n'est pas pour autant qu'ils il'en ont pas un qui leur soit propre. De manière concrète et afin de caractériser la communication vocale entre humains et bovins, une enquête de terrain a été réalisée sous la forme d'un questionnaire à destination des éleveurs. Les principaux résultats de cette enquête.mettent en évidence l'existence d'une réelle compréhension orale réciproque entre l'éleveur et ses vaches. Ce langage interspécifique témoigne d'un lien important, transmis au fil des générations et nécessaire à maintenir dans nos élevages français, malgré la pression de l'industrialisation et des exigences de productivité.  
This thesis is about the link between farmers and their cattle, through the study of vocal communication between both. Indeed, working with and managing farm animais on a daily basis requires a certain level of cooperation on their part, which caunot be achieved without interspecific understanding. In a first approach, this thesi s deals with animal and human sounds, from their production in the phonetic apparatus to their analysis. For our better understanding of these other living-beings, we also propose examples oflanguages elaborated by animais. Actually, the fact that animais do not use the same language as humans does not imply that they do not have their own language. To characterize vocal communication between humans and cattle specifically, a field survey was carried out in the form of a questiounaire to farmers. The main results of this search bring in light the presence of a real oral understanding between former and cows, in both direction. This interspecific language shows the existence of a strong link transmitted through generations of men and women, and it is indispensable to maintain this link in French farms despite the pressure of industrialization and profitability.[-]