Les affections du col chez les vaches laitières ont très peu été étudiées dans la littérature indépendamment du corps utérin. L'objectif de cette étude était de caractériser les cervicites cytologiques et cliniques chez les vaches laitières. Un examen de l'aspect des écoulements vaginaux, une notation du col utérin par vaginoscopie, une évaluation du diamètre du col utérin par palpation transrectale ainsi qu'un prélèvement endocervical ont été réalisés sur 111 vaches laitières entre 21 et 50 jours post-partum. Les seuils de détection d'une cervicite clinique et d'une cervicite cytologique utilisés dans cette étude sont ceux décrits dans la littérature : un score d'écoulement vaginaux purulents supérieur ou égal à 3, la présence d'un prolapsus du second pli cervical avec ou sans rougeur de la Portio Vaginalis, un diamètre supérieur à 7,5cm à la palpation transrectale et un pourcentage de granulocytes neutrophiles supérieur ou égal à 5%, respectivement. Dans notre étude, la prévalence des cervicites cytologiques est de 26,1%. La prévalence des cervicites cliniques est de 48% par diagnostic d'un prolapsus du col, de 15% par évaluation du diamètre du col et de 18% par diagnostic des écoulements vaginaux purulents. L'apparition d'une métrite est un facteur de risque commun à ces trois affections. Le nombre de jours post-partum le jour de l'examen, la non-délivrance et la multiparité semblent être des facteurs favorisant l'apparition d'écoulements vaginaux purulents. Les facteurs liés au statut énergétique des vaches ainsi que l'influence des cervicites sur les performances de reproduction n'ont pas pu être étudiés. Notre étude a montré qu'un test à l'estérase leucocytaire peut être utilisé pour la détection des cervicites cytologiques en élevage lors des suivis de reproduction, puisqu'il représente la méthode la plus fiable par rapport à la cytologie tout en étant plus rapide et réalisable sur le terrain.[-]

Des index génétiques sont disponibles en France pour la santé mammaire et l'état corporel mais pas pour les affections génitales car elles ne sont pas enregistrées systématiquement. L'objectif de cette étude est d'évaluer si la sélection sur la résistance aux mammites et l'état corporel a un impact sur la santé génitale. Un examen gynécologique et des cytologies endométriales et endocervicales ont été réalisées en début de lactation sur des primipares de race Holstein et Normande d'un même troupeau issu d'une sélection divergente sur les index santé de la mamelle et état corporel. Alors que la sélection sur l'index Score de cellules somatiques ne semble pas influencer les affections génitales, les vaches Holstein avec des notes d'état corporel et un index Etat corporel plus élevés ont significativement plus d'endométrites et de cervicites cytologiques.[-]

L'objectif de cette étude est d'évaluer, sur le terrain, l'association entre les indicateurs du métabolisme énergétique et l'inflammation génitale chez la vache laitière afin de déterminer si la mesure de ces indicateurs par le praticien pourrait être un bon prédicteur. La partie expérimentale de cette thèse a été réalisée sur 118 vaches laitières provenant de 10 élevages commerciaux. Aucun des indicateurs du métabolisme énergétique testés, à savoir la note d'état corporel, la concentration sérique en acides gras non estérifiés (AGNE) et la concentration sanguine en béta-hydroxybutyrates (BHB) ne sont apparus liés au statut inflammatoire de la vache, évalué par cytologie utérine et cervicale trois à quatre semaines après le vêlage.[-]