La diarrhée virale bovine (BVD) est l'une des maladies bovines les plus importantes au monde en raison de ses impacts sanitaires et économiques. En Europe, cette maladie est désormais réglementée, et un plan de lutte est en place en France depuis 2019. La Bretagne, région étudiée, a entamé dès les années 2020 une démarche d'éradication de la BVD, ce qui en fait la région française la plus proche du statut indemne. Dans ce contexte, la mise en place d'un programme de surveillance est essentielle, à la fois pour prouver l'absence du virus sur le territoire et pour détecter rapidement toute introduction virale dans cette région à statut indemne. l'objectif de cette étude est d'identifier le programme de surveillance le plus adapté à la Bretagne, en déterminant les tests à privilégier et les élevages à cibler. l'évaluation des programmes de surveillance repose sur deux critères principaux : la rapidité de détection et le coût global, comprenant les coûts directs des tests et les coûts indirects liés aux faux positifs entraînant des investigations inutiles. Cette étude s'appuie sur le modèle épidémiologique de la propagation de la BVD développé par l'équipe DYNAMO. Les résultats montrent que le programme de surveillance le plus efficace combine des tests sérologiques effectués sur le lait de tank pour les élevages laitiers et sur des sérums de mélange pour les autres élevages, ciblant les 20% d'élevages ayant le plus de voisins dans la métapopulation. Ce dispositif est complété par des tests virologiques réalisés à la naissance sur les veaux issus de vaches achetées gestantes.[-]

Toute forme d'organisation connaît au cours de sa vie des évolutions. La conduite du changement en entreprise se définit aujourd'hui comme la mise à disposition de moyens financiers, de formation et d'accompagnement à destination des acteurs du changement. L'entreprise vétérinaire connaît, elle aussi, des évolutions, qu'elles soient souhaitées ou non, mais auxquelles elle doit s'adapter. Lorsqu'il est question de changements, se pose inévitablement celle des résistances aux changements au sein de son équipe. Si changer est une action inévitable, cela n'en demeure pas moins une épreuve complexe, qui demande parfois des compétences particulières. Les vétérinaires ne sont pas toujours bien armés pour répondre à ce besoin de changement. C'est alors qu'ils peuvent faire appel à des compétences spécialisées dans le cadre des audits stratégiques, par exemple. Notre étude, menée à la clinique vétérinaire des 3 Fontaines, offre une méthode de récolte et d'analyse des résistances aux changements au sein de son équipe. Des entretiens individuels ont permis de dégager les principales résistances aux changements personnels, auxquels s'étaient engagés les salariés. Quant aux changements collectifs, connus et désirés par l'équipe, c'est un outil de mesure du changement qui nous a permis d'évaluer leur bonne mise en place. Connaître ce qui freine ses collaborateurs à être acteurs du changement permet de leur proposer un management adaptatif et porteur de sens. Notre travail souhaite ainsi interroger les modes de management en structures vétérinaires et il s'inscrit dans une volonté de placer l'humain au cœur des questions managériales actuelles.[-]

Les nombreuses évolutions qu'ont connu les structures vétérinaires au cours de ces dernières années ont été accompagné d'une évolution dans la façon de communiquer avec les clients et entre les vétérinaires. Les nouvelles technologies ainsi que la multiplication des médias sociaux disponibles ont contribué au développement de cette forme de communication qu'est la communication numérique. Toutefois, tous les établissements vétérinaires n'ont pas franchi le pas du digital. C'est pourquoi nous avons tout d'abord dresser un état des lieux au sein de la profession afin de comprendre quelles étaient les opportunités, les enjeux, les conséquences et les limites liés à cette thématique. Une fois cet état des lieux réalisé, nous avons explicité la méthode pour mettre au point une stratégie digitale au sein d'un établissement vétérinaire. Enfin, l'étude de la Clinique Vétérinaire des Cerisioz a permis d'expliquer la façon de réaliser un audit concernant la e-réputation et la communication numérique d'un établissement puis de développer une stratégie digitale. Le but de ce travail est de faire prendre conscience aux vétérinaires de l'intérêt du numérique au sein de notre profession et de proposer des méthodes applicables par tous pour travailler sur l'identité numérique et la communication digitale de leur établissement.[-]

Merial fabrique et commercialise autour du monde des spécialités pharmaceutiques vétérinaires destinées aux animaux de compagnie et de production. CIRCOVAC® est un produit et une marque majeurs de la franchise porcs. Sa sortie il y a 10 ans a été une belle réussite. Désormais, CIRCOVAC est un produit mature présent au niveau mondial mais doit faire face à une compétition accrue sur le segment du porcelet et à des difficultés à pénétrer le marché. Le but de ce travail est de réfléchir à un positionnement qui permettrait au produit de regagner des parts de marché à court terme. Après une étude du marché, des spécificités réglementaires relatives aux vaccins, des différents produits sur ce marché et des attentes des vétérinaires et éleveurs, nous avons déterminé que le positionnement adéquat pour atteindre l'objectif est celui du porcelet. Par la suite, nous avons abordé le plan de communication associé à l'exécution de la stratégie et la mise en valeur des points de différence de CIRCOVAC. Néanmoins, ce choix de positionnement limite le produit à son utilisation chez le porcelet et ne tient pas compte du marché potentiel de la vaccination chez la truie. Ce double positionnement truie et porcelet serait une façon d'augmenter considérablement sa valeur selon la stratégie océan bleu, et surtout de se différencier par rapport à la concurrence.[-]

Avec l'augmentation de l'âge des animaux de compagnie dans les pays développés, les vétérinaires doivent gérer un nombre croissant de cas de cancers. Les alternatives thérapeutiques disponibles en clinique vétérinaire jusqu'en 2009 venaient pour la plupart de l'industrie pharmaceutique humaine et étaient peu adaptées à l'utilisation animale. Ces traitements anticancéreux, le plus souvent de nature chimiotoxique, étaient difficilement accessibles à la profession et délicats à manipuler, si bien que beaucoup de vétérinaires étaient réfractaires à leur utilisation. Par ailleurs, le niveau de connaissances en oncologie animale est toujours extrêmement hétérogène en Europe, et ce domaine n'est pour l'instant réservé qu'à des vétérinaires spécialisés. Ces observations sont autant de preuves de la nécessité d'un marché oncologique spécifiquement animal en Europe et témoignent d'un réel besoin exprimé par la profession vétérinaire vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques. Dans ce contexte, le laboratoire Pfizer Santé Animale a lancé en 2010 le Palladia™ (phosphate de tocéranib), molécule développée spécifiquement pour le chien, et faisant partie d'une nouvelle classe thérapeutique : les inhibiteurs des récepteurs à activité tyrosine kinase. Son effet bénéfique associé à peu d'effets secondaires a été démontré sur les mastocytomes cutanés de grade II et III récidivants ou non résécables, tumeur cutanée la plus représentée chez le chien. Notre étude précise la stratégie par phases de lancement successives chacune à destination d'une catégorie différente de vétérinaires telle qu'adoptée par Pfizer pour mieux accéder à ce marché naissant, tout en se distinguant de son concurrent direct AB Science. Dans cette aire thérapeutique plus que d'autres, la publication d'études apportant de nouveaux éléments sur l'utilisation multimodale des traitements est un facteur clef de succès. Au vu des parutions récentes, on peut raisonnablement penser que ce marché est un futur vecteur de croissance de l'industrie pharmaceutique vétérinaire au même titre que dans l'industrie pharmaceutique humaine.[-]