Le chat, Felis catus, est une espèce solitaire, non territoriale qui utilise l’espace en fonction des ressources notamment alimentaires. L’évolution culturelle humaine a entrainé la présence de nourritures abondantes et pérennes pour les chats et s’est traduite par des regroupements et une plus grande tolérance intraspécifique. Cette relation commensale aurait conduit à l’émergence d’une communication chat-homme différente de celle entre chats. L’utilisation de l’espace et les interactions intra et interspécifiques ont été analysées dans un groupe de chats maintenus dans un vaste enclos avec peu de contacts avec l’Homme. Notre travail porte sur 100 heures d’observation. Le prélèvement des localisations des chats dans l’enclos, et de variables - port de la queue, position des oreilles, frottements,… - a été effectué sur 29 des 50 chats. Nos résultats confirment que le chat n’est pas territorial, occupant des zones non défendues variables selon les saisons et les besoins (abris contre le froid…). La position des oreilles, mais pas le port de la queue, joue un rôle dans la communication entre chats. L’étude a révélé que le chat interagit différemment avec un chat ou avec un humain.