L'inflammation utérine post-partum chez la vache laitière de race Prim'Holstein est connue pour déprimer la fertilité. Beaucoup d'études ont été réalisées pour évaluer l'impact de l'inflammation utérine proche du vêlage, entre 20 et 60 jpp. Mais l'impact de l'inflammation au moment de l'insémination est mal évalué de même que l'influence éventuelle de l'inflammation cervicale. 91 vaches laitières de race Prim'Holstein ont subi un prélèvement cytologique utérin et un prélèvement cervical au cours des sept jours précédant leur insémination. Les vaches présentées pour anoestrus et/ou en diagnostic de gestation négatif devaient posséder un corps jaune et ne devaient pas présenter de pus dans les sécrétions vaginales. Les vaches prélevées ont été prélevées en moyenne à 87 jpp. La note d'état corporel et la parité influençaient à la fois la réussite à l'insémination et les taux de neutrophiles cervicaux et/ou utérins. Ces facteurs pris en compte, la réussite à l'insémination était compromise dès que le taux de neutrophiles cervicaux était supérieur ou égal à 2% (p=0,0015), et dès que le taux de neutrophiles utérins était supérieur ou égal à 1% (p=0,0144). Avec ces seuils, 41 vaches présentaient une endométrite subclinique et 45 vaches une cervicite subclinique sur les 91 testées. L'inflammation utérine était corrélée significativement (p=0,0006) et positivement (r=0,36) à l'inflammation cervicale. Néanmoins, seulement 48% des vaches présentant une endométrite subclinique étaient également atteintes de cervicite cytologique. L'examen cytologique séparé des deux compartiments reste donc nécessaire. Ainsi, l'inflammation génitale (utérine et/ou cervicale) est une cause fréquente d'échec à l'insémination chez la vache. Compte-tenu des difficultés de diagnostic sur le terrain pour l'instant, on peut s'interroger sur l'intérêt d'un traitement systématique des vaches en échec d'insémination par un antibiotique intra-utérin.