L’objectif de cette étude visait à établir une liste des bonnes pratiques tant de l’évaluation de la qualité du colostrum que de la buvée colostrale. Pour ce faire, la valeur informative du colostromètre (en comparaison à l’IDR) et des types de prélèvements analysés (quartier contre lait composite, premiers jets contre lait en fin de traite) ont été évalués dans un premier temps. Dans un deuxième temps, les facteurs de variation de la qualité du colostrum ont été investigués. Enfin, l’influence des pratiques de la buvée colostrale sur la teneur sérique en IgG du veau a été évaluée. Les données sont issues de différentes manipulations menées sur le site INRA de Méjusseaume. Les résultats confirment le risque de surévaluer la qualité d’un colostrum au colostromètre du fait de mauvaises conditions d’utilisation. Pour évaluer le colostrum, l’idéal reste l’analyse du lait composite des quatre quartiers quelque soit le moment du prélèvement. Le rang de lactation et le poids au vêlage influencent fortement la teneur en IgG du colostrum qui est elle-même corrélée à la matière protéique et à l’urée. Enfin, la buvée colostrale se doit d’être précoce avec au moins deux litres de colostrum ingérés dans les deux premières heures de vie.