L'objectif de cette étude est de confirmer la présence de Brucella abortus chez les bovins et d'évaluer sa présence dans les populations canines et caprines dans la communauté Mnisi, en Afrique du Sud. Une précédente étude a révélé une séroprévalence de 1,43% chez les bovins. Toutefois, une réaction sérologique positive ne prouve pas la présence de l'agent infectieux dans la zone d'étude. En effet, la vaccination des génisses avec le vaccin S19 et la présence éventuelle de bactéries générant des réactions croisées interfèrent avec les tests sérologiques créant de faux résultats sérologiques positifs. En conséquence l'isolement de Brucella abortus est l'unique méthode permettant de confirmer le diagnostic. Des échantillons de sérum ont été prélevés sur un total de 416 bovins, 593 chèvres et 315 chiens entre mai et juin 2012. Le dépistage et la confirmation de la présence d'anticorps dirigés contre Brucella abortus ont été réalisés par un test au rose de Bengale et un test ELISA indirect. Les bovins positifs à ces deux tests (3,4%) ont été testés à nouveau par un test d'intradermoréaction à la Brucelline, plus spécifique que les tests sérologiques, afin de distinguer les fausses réactions sérologiques positives (FPSR) des vraies infections à Brucella abortus. La brucellose bovine n'a pas pu être confirmée dans le cheptel bovin et il semblerait que de fausses réactions positives puissent survenir avec les tests sérologiques. La séroprévalence nulle chez les chiens et les chèvres reflète la faible prévalence voire l'inexistence de l'infection par Brucella abortus dans le cheptel bovin.