Actuellement, il n'existe pas de méthode permettant de déterminer si un chien âgé est fragile ou non. Chez l'Homme, la fragilité se décline en plusieurs composantes, dont celle de la stabilité. Dans l'objectif beaucoup plus général d'étudier la fragilité chez le chien, ce travail a précisément pour objectif d'étudier la faisabilité de méthodes d'évaluation de la stabilité chez le chien. Sur une période de 2 mois, 55 chiens âgés ont été inclus dans notre étude. lls ont effectué un test de passage au-dessus de haies, un test de passage sur des plans inclinés et un test de montée et descente d'escaliers. Nous avons comparé les scores obtenus à ces tests au score de régularité obtenu par accélérométrie pour déterminer si les tests étudiés pouvaient mesurer la stabilité. Le test des escaliers n'était pas corrélé au test de l'accélérométrie. De plus, la forte proportion de chiens refusant de monter les escaliers rend ce test peu réalisable en pratique. Le test des haies n'était pas non plus corrélé au test de l'accélérométrie. ll ne présentait par ailleurs pas le même degré de difficulté selon le gabarit du chien. Le test des plans inclinés était celui qui avait la plus forte corrélation avec le score de régularité (r2 =0,23). De plus, le chien ayant eu le plus mauvais score souffrait d'un syndrome vestibulaire. Toutefois, il n'y avait pas d'association significative entre le score obtenu au test des plans inclinés et l'âge du chien. ll n'est donc pas certain que le test des plans inclinés mesure une (des) caractéristique(s) liée(s) à l'âge chez le chien, comme par exemple la perte de stabilité. A l'avenir, il serait intéressant d'utiliser le coefficient de Lyapunov comme score de référence pour l'élaboration de méthodes d'évaluation de la stabilité chez le chien.