En France, la tuberculose bovine est une maladie réglementée de 1ère catégorie due à Mycobacterium bovis. Cette bactérie atteint les animaux de façon chronique et est à l’origine d’une grande diversité de signes cliniques, plus ou moins marqués selon l’atteinte, rendant un diagnostic clinique très difficile. Ainsi, des tests cutanés qui s’appuient sur des réactions allergiques, appelés intradermotuberculinations (simple ou comparative), sont utilisés depuis de nombreuses années pour le dépistage de l’infection en élevage. Cependant, un nouveau protocole de dépistage est en cours d’expérimentation en France depuis deux campagnes de prophylaxie dans le but d’évaluer si un nouveau test diagnostique utilisant le dosage de l’interféron gamma sur un prélèvement de sang effectué à J3 pourrait remplacer les tests cutanés employés en recontrôle à 42 jours lorsque le premier test (réalisé à J0) était non négatif, tel que le protocole actuel l’impose. Dans le cadre de cette thèse, nous avons étudié les caractéristiques de ce test IFG à J3 à travers les résultats du protocole expérimental et mis en évidence qu’il était plus sensible mais moins spécifique que le test cutané de recontrôle à J42. De plus, l’objectif de cette thèse était de mesurer l’impact du test cutané à J0 sur les résultats du test interféron gamma réalisé à J3. Chez les animaux infectés, nous n’avons pas observé de modifications contrairement aux animaux indemnes où un effet stimulant de l’injection de tuberculine sur le résultat du test interféron a été mis en évidence de manière significative.