La néosporose est la première cause infectieuse d’avortement chez les bovins. Actuellement, dans les troupeaux infectés la principale recommandation est la réforme de toutes les vaches séropositives, ce qui n’est souvent pas économiquement réalisable. Les objectifs de cette étude étaient de vérifier l’hypothèse selon laquelle les vaches contaminées par voie horizontale transmettraient moins la néosporose à leur progéniture que celles contaminées par voie verticale et de trouver des moyens de les distinguer. Ainsi, il pourrait être conseillé aux éleveurs de conserver les vaches contaminées par voie horizontale dans les troupeaux. Pour cela, une base de données de 251 548 résultats d’analyses sérologiques réalisées dans les laboratoires départementaux bretons et de Loire Atlantique a été analysée. Des résultats préliminaires d’un suivi sérologique de vaches infectées ont aussi été exploités. Les vaches supposées contaminées par voie horizontale ont fortement tendance à moins transmettre la néosporose à leur progéniture que celles contaminées par voie verticale (transmission : 57% versus 91%). Les vaches supposées contaminées par voie horizontale peuvent être distinguées de celles contaminées par voie verticale car elles se séronégativent dans une proportion plus importante et ce dès 3 mois après leur premier résultat positif. Il semblerait aussi possible de discriminer ces vaches en se basant sur le taux d’anticorps qui serait plus faible chez les vaches contaminées par voie horizontale que verticale et par l’avidité des anticorps bien que des résultats complémentaires soient nécessaires. Ces résultats méritent d’être confirmés mais permettent déjà de préconiser aux éleveurs de réformer en priorité les vaches supposées contaminées par voie verticale et de conserver les vaches supposées contaminées par voie horizontale. Ces deux types de vaches peuvent être distingués sur la base de la fluctuation de leurs taux d’anticorps.