Depuis une quinzaine d’années, la besnoitiose bovine n’est plus cantonnée aux zones d’endémie historiques du Sud-Ouest de la France. Des foyers sont apparus dans de nombreuses autres régions et la maladie a été détectée pour la première fois dans le département de Loire-Atlantique en 2011. Plusieurs campagnes de dépistage sérologique des élevages de la zone ont permis d’estimer la diffusion de l’infection. Suite à la contamination entre les troupeaux par contact au pâturage, 16 élevages et 323 bovins du secteur ont été atteints entre 2011 et 2015. Dans un objectif d’assainissement des cheptels, des mesures d’isolement et de réforme des bovins infectés ont été mises en place en 2014. Ce plan de lutte semble avoir permis d’éviter la diffusion de l’infection à d’autres cheptels et de réduire la contamination de bovins en période estivale. Les dépistages réalisés pendant l’hiver 2015-2016 permettront de renforcer l’évaluation de l’efficacité des mesures d’assainissement instaurées. Un contrôle sérologique systématique à l’introduction de bovins en provenance des zones contaminées paraît indispensable pour éviter l’émergence de nouveaux foyers de besnoitiose bovine.