Cette thèse a pour objectif de comparer le degré de sédation obtenu chez les chats suite à l’injection intramusculaire d’un des quatre protocoles combinant de la dexmédétomidine ou de l’alfaxalone à de la méthadone ou non. pharmacologiques de la sédation et de la nociception afin de comprendre en quoi les molécules La première partie, bibliographique, expose les mécanismes neurophysiologiques et utilisées dans nos protocoles sont indiquées dans la gestion de la sédation et/ou de l’analgésie du chat. Cette partie décrit aussi les propriétés de chaque molécule utilisée. Cette analyse bibliographique met en avant que l’alfaxalone semblerait plus sécuritaire du point de vue cardiovasculaire que d’autres molécules sédatives, ce qui motive le choix des protocoles utilisées dans nos comparaisons. La seconde partie, clinique, expose les manipulations réalisées et les résultats obtenus. Il s’agit d’une étude clinique prospective réalisée en aveugle, portant sur une population de 60 chats, dont 23 mâles et 37 femelles, présentés au Centre hospitalier universitaire d’Alfort pour une intervention chirurgicale de stérilisation. Les animaux ont été répartis de manière aléatoire entre quatre groupes, dexmédétomidine à 5µg/kg associée à de la méthadone à 0,3mg/kg (groupe DM) ou de l’alfaxalone seul à 2,5mg/kg (groupe A) ou de l’alfaxalone à 1,5mg/kg associé à de la méthadone à 0,3mg/kg (groupe AfM) ou de l’alfaxalone à 2,5mg/kg associé à de la méthadone à 0,3mg/kg (groupe AFM). Pour chaque chat, un score de sédation est réalisé toutes les 5 minutes et lorsque celui-ci atteint la valeur retenue suffisante, l’opérateur tente de poser le cathéter intraveineux et note la facilité (ou pas) qu’il a à le faire. L’analyse statistique des données liées à la sédation ne montre pas de différence significative entre les protocoles. L’analyse des données lié à la pose du cathéter montre chacun recevant un des protocoles intramusculaire suivant : de la une différence significative entre le groupe contenant de l’alfaxalone seule et les groupes contenant de la dexmédétomidine ou de l’alfaxalone à forte dose associé à de la méthadone. En conséquence des résultats de cette étude, il semblerait que la méthadone joue un rôle fondamental dans la sédation du chat (et pas seulement dans l’analgésie). Néanmoins, 49 des 60 individus de notre étude ont montré des comportement paradoxaux dont 21 ont eu des réactions pouvant s’avérer agressives. En conclusion, les résultats de cette étude nous permettent d’affirmer que tous les protocoles testés étaient comparables du point de vue de leur pouvoir sédatif global. En revanche, le paramètre « facilité de pose du cathéter » était diffèrent entre les groupes. La pose du cathéter ayant été significativement plus aisée chez les animaux des groupes DM et AFM que ceux du groupe A. il semblerait, donc, que la méthadone pourrait jouer ici un rôle qui semble prépondérant mais dont le mécanisme d’action reste toutefois à définir.