La découverte récente du rôle ambivalent des récepteurs à dépendance dans le contrôle de la prolifération cellulaire a ouvert de nouvelles perspectives thérapeutiques en oncologie. L’objectif du projet Nétrine, qui s’intéresse au rôle de cette protéine (ligand de ces récepteurs) dans le développement des lymphomes, est d’évaluer le niveau d’expression de la nétrine-1 en fonction du type de lymphome. Mon travail a consisté à tester sur coupes en paraffine d’organes lymphoïdes sains et lymphomateux canins 3 anticorps reconnaissant l’un (Ac 128) la forme nucléolaire de la nétrine-1, l’autre (Ac 104) la forme cytoplasmique et le troisième l’un de ses récepteurs (DCC). Avec l’Ac 128, nous n’obtenons en tissus sains qu’un marquage nucléolaire des cellules lymphoïdes, alors que plusieurs cas de lymphomes de haut grade présentent une modification topographique de ce marquage, avec perte de l’expression nucléolaire au profit d’une expression cytoplasmique. Avec l’Ac 104, les lymphomes B issus de cellules de la zone marginale montrent une diminution de l’expression cytoplasmique de la protéine pour les cas les plus agressifs alors que pour les lymphomes T, seuls certains cas, toujours de haut grade, montrent une expression cytoplasmique de la protéine. Avec l’anticorps DCC, seuls 4 cas de lymphomes ont présentés un marquage cytoplasmique. Il s’agit de cas pour lesquels l’expression de la nétrine-1, révélée par l’Ac 128, était exclusivement cytoplasmique. Cette étude préliminaire, portant sur 65 lymphomes canins, va être étendue à 290 cas afin d’affiner ces premiers résultats et complétée par la recherche, par RT-qPCR, de l’expression moléculaire de la nétrine-1.