L'analyse cytologique des épanchements est un examen complémentaire largement utilisé en médecine vétérinaire, et elle permet parfois d'établir un diagnostic étiologique précis. Toutefois, cette dernière présente des limites lorsque les cellules d'intérêt sont délicates à identifier par une simple évaluation morphologique, ce qui peut notamment arriver lors de certains processus néoplasiques. L'immunocytochimie est ainsi un examen complémentaire de choix, en permettant entre autres l'immunophénotypage de tumeurs. Néanmoins, les protocoles d'immunocytochimie sont à ce jour peu standardisés et dépendent de la nature des prélèvements et de leur traitement. Ce travail expérimental a consisté en la mise au point préliminaire d'un protocole immunocytochimique réalisé sur des prélèvements d'épanchements de chiens et de chats, afin de l'introduire en routine au sein du laboratoire central de biologie médicale de l'ENVT. Ce protocole a permis d'évaluer l'utilisation de marqueurs cellulaires complémentaires : d'origine épithéliale (pan-cytokératine AE1 et AE3) et lymphoïde (CD3 et CD20) pour lesquels les résultats obtenus sont satisfaisants, et d'origine mésenchymateuse (vimentine) pour lequel les résultats ne sont pour l'instant pas probants et des adaptations sont encore à réaliser.[-]

L'immunocytochimie est une technique de diagnostic apportant des informations complémentaires à la cytologique classique. Déjà largement utilisée en médecine humaine, cette technique commence à être utilisée en routine dans plusieurs laboratoires de biologie médicale vétérinaire, et permet l'immunophénotypage de tumeurs chez les carnivores domestiques. Néanmoins, des adaptations doivent être réalisées par rapport à la technique immunohistochimique, et il n'existe pas encore de méthode standardisée d'immunocytochimie, chaque laboratoire devant réaliser son propre protocole. L'objectif de cette étude est la mise au point technique de protocoles d'immunocytochimie pour l'aide au diagnostic de néoplasies chez le chien et le chat, afin de les introduire en routine au sein du laboratoire central de biologie médicale de l'ENVT. La première partie de cette thèse est une étude bibliographique sur les modalités de prélèvement sur tissus solides en cytologie vétérinaire et sur les principales différences observées entre techniques immunohistochimique et l'immunocytochimique. La deuxième partie correspond à l'étude expérimentale réalisée entre janvier et juillet 2021 à partir de cytoponctions à l'aiguille fine ou par calque par impression de foie, rate, et noeud lymphatique prélevés sur des cadavres de chiens et de chats autopsiés à l'ENVT. Pour les marqueurs lymphoïdes (CD3 et CD20) et épithéliaux (Pan-cytokératine AE1/AE3), les résultats obtenus sont satisfaisants, et correspondent à ceux retrouvés dans la littérature. Néanmoins, des adaptations sont encore à réaliser pour mieux caractériser le marquage de la vimentine, marqueur mésenchymateux.   Immunocytochemistry is a technique used in diagnosis providing additional information to classical cytology. Already widely used in human medicine, this technique is beginning to be used routinely in several veterinary clinical pathology laboratories and allows the immunophenotyping of tumors in domestic carnivores. However, adaptations must be made with respect to the immunohistochemical technique, and there is not yet a standardized method of immunocytochemistry, each laboratory having to carry out its own protocol. The objective of this study is the technical development of immunocytochemistry protocols to aid in the diagnosis of neoplasias in dogs and cats in order to introduce them routinely within the central laboratory of clinical pathology of the National Veterinary School of Toulouse (ENVT). The first part of this thesis is a bibliographic study on the methods of sampling solid tissues in veterinary cytology and on the main differences observed between immunohistochemical and immunocytochemical techniques. The second part corresponds to the experimental study carried out between January and July 2021 from fine needle aspirations or by smear prints of liver, spleen, and lymph nodes taken from dogs and cats necropsied at the ENVT.. For lymphoid (CD3 and CD20) and epithelial (Pan-cytokeratin AE1 / AE3) markers, the results obtained are satisfying and correspond to those found in the literature. Nevertheless, adaptations still need to be made to better characterize the labeling carried out by for vimentin , mesenchymal marker.[-]

Les tumeurs nasopharyngées représentent 35 à 39% des affections respiratoires chroniques chez le chat. L'expression de COX-2 dans les cancers est bien connue chez l'homme. Cependant les études chez le chat manquent dans la littérature. Deux études se sont intéressées à l'expression de COX-2 dans plusieurs types de tumeurs félines mais elles ne concernaient qu'un faible nombre de cas. Le but de ce travail était d'étudier l'expression de COX-2 dans une série de carcinomes nasaux félins. Dans une première partie bibliographique, nous présenterons les caractéristiques et la physiologie des protéines COX ainsi que des rappels d'anatomie des cavités, puis la physiopathologie et l'expression de COX-2 dans les tumeurs nasopharyngées. Une synthèse des connaissances actuelles, portant sur l'épidémiologie, les méthodes de diagnostic et les options thérapeutiques sera également réalisée. Dans une seconde partie, nous présenterons notre étude rétrospective portant sur 18 cas de carcinomes nasaux diagnostiqués entre 2007 et 2020 au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d'Alfort (ChuvA). Cette étude a porté sur l'expression immunohistochimique de COX-2 ainsi que sur les données cliniques associées. Dans notre étude, il n'a pas été observé d'expression de COX-2 dans les carcinomes nasaux du chat par méthode immunohistochimique. Ces résultats sont en accord avec les rares études publiées qui suggèrent une faible expression de COX-2 dans les tumeurs félines. Ces résultats suggèrent que l'utilisation d'anti-inflammatoires anti-COX-2 ne semble pas une option thérapeutique pertinente dans le traitement des carcinomes nasaux du chat. Cette étude s'inscrit dans une compréhension et une caractérisation des facteurs pouvant favoriser le développement de carcinomes nasaux chez le chat. Il serait intéressant de poursuivre ce travail par une étude de COX-2 dans les autres tumeurs nasopharyngées et/ou la recherche d'autres facteurs pronostics.[-]