Les lymphomes à grains canins sont caractérisés par une évolution très agressive et un faible taux de survie. La découverte de la nétrine-1 comme ligand de certains récepteurs à dépendance a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques en cancérologie. Elle présente en effet un rôle d’oncogène car un gain de son expression inhibe l’apoptose et permet la transformation tumorale.Ce travail de thèse a consisté à évaluer par immunocytochimie, pour 34 cas de lymphomes à grains canins, provenant de 18 animaux différents, leur phénotype, leur index de prolifération Ki-67, la présence de macrophages et/ou de cellules dendritiques dans leur environnement tumoral, et enfin l’expression de nétrine-1.Nous avons mis en évidence qu’au sein du stroma tumoral, certaines cellules, et notamment des macrophages, accompagnent dans une grande majorité de cas les lymphocytes tumoraux. Par ailleurs certaines de ces cellules présentent un gain d’expression de nétrine-1.En ce qui concerne la nétrine 128, les lymphomes à grains de type T semblent être caractérisés par l’apparition d’un marquage cytoplasmique, et les lymphomes T et NK les plus agressifs semblent présenter également une diminution du marquage nucléolaire.Pour la nétrine 104, la présence d’un marquage cytoplasmique semble être un signe d’agressivité dans le cas des lymphomes T uniquement.Ces éléments demandent toutefois à être confirmées par d’autres études statistiquement plus puissantes, et éventuellement la recherche par RT-qPCR, de l’expression moléculaire de la nétrine-1, beaucoup plus précise.