Les mammites à E. coli sont fréquentes, et leur sévérité clinique est variable. La vaccination est une des stratégies qui pourrait permettre de réduire la fréquence et la sévérité de ces infections. Son mode d’action n’est pas suffisamment documenté, et la réponse immunitaire protectrice est encore assez mal comprise. Afin d’améliorer nos connaissances à propos de l’immunité de la mamelle, dix-huit génisses Prim’Hostein immunisées soit par voie intramusculaire, soit par voie intra-mammaire avec la souche P4 d’E. coli ont été infectées expérimentalement avec la même souche. Un troisième groupe de génisses ayant reçu l’adjuvant seul correspond au groupe témoin. L’immunisation locale modifie favorablement l’issue de l’infection, en améliorant la clairance bactérienne et en limitant l’inflammation. Les signes cliniques systémiques sont eux aussi réduits. L’élimination de la bactérie n’est pas liée à une augmentation de l’activité opsonisante et de la phagocytose dans le lait, suggérant que les anticorps ne jouent pas un rôle majeur, et que l’immunité à médiation cellulaire est la clé dans la compréhension de la protection vaccinale de la glande mammaire.