Notre étude rétrospective reprenant les données nécropsiques, biochimiques et histologiques des bovins admis au service de pathologie des ruminants de l'ENVT de 2013 à 2017 a pour objectif d'évaluer l'utilité clinique du fibrinogène, des protéïnes totales, de l'albumine et des globulines pour diagnostiquer un syndrome inflammatoire. Ces biomarqueurs sont accessibles au profit de marqueurs plus performants. Nous montrons notamment que le fibrinogène est un marqueur plus fiable que les globulines mais qu'il reste peu performant. Pour différencier les animaux sains des animaux présentant un syndrôme inflammatoire, la valeur optimale du fibrinogène de 4,9 g/L (correspondant à une sensibilité de 68,4 % et une spécificité de 73,0%) a été obtenue. Son utilisation pour différencier des affections inflammatoires digestives à la symptomatologie semblable n'est pas envisageable au vu des résultats de spécificité et de sensibilité peu satisfaisants obtenus.