Cette étude rétrospective de 180 chattes victimes de carcinome mammaire invasif avait pour objectif de caractériser l’expression et les rôles d’ALDH1A1 (aldéhyde déshydrogénase 1 type A1), une enzyme impliquée dans le métabolisme du rétinal (vitamine A) et dans la détoxification cellulaire notamment, dans deux sous-types de carcinomes mammaires invasifs félins : 57 carcinomes luminaux et 123 carcinomes triple-négatifs. Dans la cohorte totale des chattes étudiées, 74% des carcinomes mammaires sont ALDH1A1-positifs (au seuil de 1%). Dans les carcinomes luminaux, une expression intermédiaire pour ALDH1A1 (index compris entre 1% et 28% des cellules tumorales) est associée à un meilleur pronostic en termes de survie globale et spécifique des chattes. Dans les carcinomes triple-négatifs, la positivité pour ALDH1A1 (au seuil de 17%) est un facteur pronostique fort et favorable en termes de progression post-chirurgicale, de survie globale et spécifique des chattes et ce, indépendamment du stade du carcinome mammaire au diagnostic. Ces résultats semblent donc indiquer qu’ALDH1A1 ne se comporte pas comme un marqueur de cellules souches de carcinomes mammaires de chattes, alors qu’il est utilisé en tant que tel dans les cancers du sein humains.