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Autres écoles vétérinaires
Actualités sur les auto-anticorps détectés dans les maladies auto-immunes spécifiques d'organes des animaux de compagnie
École nationale vétérinaire d'Alfort
2024
1 vol. (97 p.)
A-2024-021
Maladie auto-immune ; Auto-anticorps ; Myasthenia gravis ; Thyroïde ; Pemphigus ; Diabète sucré ; Hypoadrénocorticisme ; Chien ; Chat ; Cheval
Le système immunitaire permet la protection de l'organisme en éliminant de multiples agents pathogènes. Or, ces mécanismes protecteurs, s'ils sont retournés contre l'hôte, peuvent être délétères. La tolérance immunitaire définit ainsi la capacité du système immunitaire à mettre en place une réponse immunitaire efficace contre les agents pathogènes, tout en empêchant le système immunitaire de s'attaquer « au soi ». Dans les maladies auto-immunes, il y a rupture de cette tolérance immunitaire avec production de lymphocytes auto-réactifs et/ou d'autoanticorps. Plus d'une centaine de maladies auto-immunes sont décrites chez les animaux. Les maladies auto-immunes spécifiques d'organe sont localisées au niveau d'un seul tissu. Afin d'étudier le rôle et l'intérêt du dosage des autoanticorps dans ces maladies, six maladies, dont les autoanticorps ont été bien identifiés et dont le dosage peut être réalisé, sont décrites dans ce manuscrit. Ainsi, le diagnostic de certitude de myasthénie grave repose sur la mise en évidence d'autoanticorps anti-récepteurs à l'acétylcholine. Dans le cas de la thyroïdite auto-immune, les autoanticorps mis en évidence sont les autoanticorps anti-thyroglobulines, les anticorps dirigés contre les hormones thyroïdiennes thyroxine et triiodothyronine et ceux dirigés contre la peroxydase thyroïdienne. Bien décrits, ils ne modifient pas la prise en charge de la maladie et sont ainsi peu recherchés en médecine vétérinaire. Le diagnostic de pemphigus foliacé et de pemphigus vulgaire est lui réalisé par histopathologie et le dosage des autoanticorps, bien identifiés dans la maladie, est peu réalisé en pratique. Cependant, il pourrait présenter un avantage car ce dosage serait une méthode moins invasive que la biopsie cutanée. Les autoanticorps retrouvés dans les cas de diabète sucré auto-immun chez le chien sont identifiés et identiques à ceux retrouvés chez l'homme : autoanticorps dirigés contre les cellules des îlots, l'insuline, la proinsuline, la décarboxylase 65 de l'acide glutamique intracellulaire (GAD65) et l'autoanticorps antigène 2 associé à l'insulinome (IA2). En médecine humaine, leur dosage peut être utilisé dans certains cas complexes mais les recommandations actuelles ne préconisent pas leur dosage chez le chien. Les autoanticorps présents dans les cas d'hypoadrénocorticisme primaire auto-immun n'auraient pas de rôle pathogénique. Bien que leur dosage soit utilisé dans le diagnostic étiologique de la maladie chez l'homme, il n'est pas réalisé en pratique chez l'animal. Enfin, le dosage des autoanticorps anti-fibre 2M peut être réalisé et permet la confirmation du diagnostic de myosite des muscles masticateurs chez le chien lorsque des signes cliniques sont associés. Ainsi, même si le dosage des autoanticorps est encore peu réalisé en pratique courante en médecine vétérinaire, le développement de ces dosages pourrait présenter un intérêt diagnostique dans les maladies auto-immunes spécifiques d'organe mais des études portant sur de plus grands échantillons restent à réaliser.
Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04659932v1/file/A-2024-021.pdf
Localisation : Env Alfort (Bibliothèque)
N° de thèse : 021
Bibliogr. p. : 91-97
Titre anglais : Update on autoantibodies detected in organ-specific autoimmune diseases of domestic animals
Résumé anglais : The immune system protects the body by eliminating multiple pathogens. However, if these protective mechanisms are turned against the host, they can be harmful. Thus, immune tolerance defines the immune system's ability to mount an effective immune response against pathogens, while preventing the immune system from attacking 'the self'. In autoimmune diseases, there is a loss of tolerance. As a result, autoreactive lymphocytes and/or autoantibodies are produced. There are over a hundred autoimmune diseases described in animals. Organ-specific autoimmune diseases are localised to a specific tissue. In order to study the role and interest of autoantibody assays in these diseases, six diseases whose autoantibodies have been well identified and whose assays can be performed are described in this manuscript. Thus, the ‘‘gold standard'' for the diagnosis of immune-mediated myasthenia gravis is the demonstration of autoantibodies against acetylcholine receptor. In the case of autoimmune thyroiditis, the autoantibodies identified are antithyroglobulin autoantibodies, antithyroxine and antitriiodothyronine antibodies, and antibodies against thyroid peroxidase. Although they are well described, they do not affect the treatment of the disease, that's why they are rarely investigated in veterinary medicine. Histopathology is used to diagnose superficial pemphigus and pemphigus vulgaris. Autoantibodies, which are well identified in the disease, are rarely measured in practice. However, this could be a benefit, as it would be a less invasive method than a skin biopsy. The autoantibodies found in cases of autoimmune diabetes mellitus in dogs have been identified and are identical to those found in humans : autoantibodies directed against islet cells, insulin, proinsulin, intracellular glutamic acid decarboxylase 65 (GAD65) and insulinoma-associated antigen 2 autoantibody (IA2). In human medicine, their assay can be used in certain complex cases, but current recommendations do not advise their assay in dogs. Autoantibodies present in cases of primary autoimmune hypoadrenocorticism are not thought to play a pathogenic role. Although their assay is used in the aetiological diagnosis of the disease in humans, it is not performed in practice in animals. Last, autoantibodies against type 2M fibers can be assayed to confirm the diagnosis of masticatory muscle myositis in dogs with associated clinical signs. Although autoantibody assays are still not widely used in veterinary medicine, the development of these assays could be of diagnostic interest in organ-specific autoimmune diseases, but studies involving larger samples have yet to be carried out.
Mots-clés anglais : Autoimmune Disease ; Autoantibodies ; Myasthenia Gravis ; Thyroiditis ; Pemphigus ; Diabetes Mellitus ; Primary Hypoadrenocorticism ; Dog ; Cat ; Horse
En ligne : Oui
Directeur de Thèse : Le Roux, Delphine
Assesseur / Examinateur : Kurtz, Maxime
Type de fond : Fonds contemporain