L'hybridation de l'abeille noire est un des facteurs menaçant sa conservation. La compréhension de l'impact de l'hybridation sur les populations d'abeilles noires françaises nécessite une caractérisation de ses conséquences sur les performances apicoles des colonies. Nous avons donc comparé des colonies d'abeilles noires à des colonies d'abeilles hybridées dont l'origine génétique a été déterminée sur les plans moléculaire et morphométrique. Les colonies recrutées, qui étaient en bonne santé, ont été placées dans le même environnement et étudiées sur les principaux mois de le saison apicole. Nos résultats montrent que l'hybridation n'améliore pas les performances apicoles de l'abeille noire, sauf pour le rendement en pollen. Au contraire, les colonies hybridées sont plus hétérogènes et semblent décorrélées du niveau de disponibilité des ressources nectarifères et polliniques de l'environnement. Les colonies noires ont par ailleurs montré une capacité d'adaptation remarquable à un nouvel environnement et un meilleur dynamisme en période de mauvais temps. La composition des miels polyfloraux des deux groupes était similaire, mais le miel de certaines souches d'abeilles noires pourrait présenter des propriétés intéressantes. La validation définitive des résultats de cette étude préliminaire nécessitera de recruter un échantillon de colonies de plus grand effectif et de répéter les mesures sur plusieurs saisons apicoles.

Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03980968/file/A-2022-119.pdf

Localisation : Env Alfort (Bibliothèque)

N° de thèse : 119

Bibliogr. p. : 114-121

Titre anglais : Effet of hybridization on beeking performance and behaviour of apis mellifera mellifera in sedentary beekeeping

Résumé anglais : The hybridisation of the black honeybee is one of the factors threatening its conservation. To understand the impact of hybridisation on French black honeybee populations, it is necessary to characterise its consequences on the performance of colonies. We therefore compared colonies of black honeybees with colonies of hybridised honeybees whose genetic origin was determined on both molecular and morphometric characteristics. Twenty-two healthy colonies were used in the study and they were placed in the same environment and investigated over the main months of the beekeeping season. Our results show that hybridisation did not improve the beekeeping performance of the black honeybee, except for the amount of pollen collected. On the contrary, the hybridised colonies were more heterogeneous and this seemed to be uncorrelated with the level of availability of nectar and pollen resources in the environment. The black honeybee colonies also showed a remarkable capacity to adapt to a new environment and a better dynamism during bad weather. The composition of the polyfloral honeys of both groups was similar, but the honey of some strains of black honeybees might have interesting properties. Definitive validation of the results of this preliminary study will require recruiting a larger sample of colonies and repeating the measurements over several beekeeping seasons.

Mots-clés anglais : Apis mellifera mellifera . Black bee . Hybridisation . Production . Honey . Pollen . Brood . Pathogen

En ligne : Oui

Directeur de Thèse : Ponter, Andrew

Assesseur / Examinateur : Blaga, Radu

Type de fond : Fonds contemporain

Emprunt/Réservation