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Diabète sucré non contrôlé chez le chien : étude rétrospective des causes, de la prise en charge et du suivi à partir des cas présentés en deuxième intention au ChuvA entre 2011 et 2021
École nationale vétérinaire d'Alfort
2023
1 vol. (92 p.)
A-2023-129
Diabète sucré ; Étude rétrospective ; Endocrinologie ; Prise en charge ; Chien ; ChuvA
Le diabète sucré canin est une maladie endocrinienne au diagnostic simple dont l'équilibrage peut s'avérer complexe. Lors d'une réponse insatisfaisante à l'insulinothérapie, différentes causes interviennent. Un défaut d'observance ou de conservation et d'administration de l'insuline par le propriétaire, une insuline inadaptée (par sa dose ou sa cinétique) ou encore une maladie concomitante sont autant de causes à rechercher par le clinicien. Notre étude rétrospective a permis de décrire 56 cas de chiens diabétiques non stabilisés présentés en seconde intention dans une structure hospitalière vétérinaire entre 2011 et 2021. Les chiens présentés étaient majoritairement des chiens femelles stérilisées de 9 ans d'âge médian. Les signes cliniques à la présentation étaient majoritairement des signes d'hyperglycémie chronique persistante (polyuro-polydipsie, amaigrissement, cataracte) et les chiens étaient majoritairement présentés au service de médecine interne (87%). Par ailleurs, une fréquence élevée (36%) d'antécédents de nature dermatologiques était observée. Ces affections étant souvent associées à l'utilisation d'anti-inflammatoires stéroïdiens pouvant être à l'origine d'une insulino-résistance, ces observations marquent une tendance qu'il serait intéressant d'étudier dans un second temps. Le traitement le plus utilisé au moment de la présentation était le Caninsulin® (78%) à une dose médiane de 0,58UI/kg/injection. La prise en charge par les cliniciens du ChuvA incluait le plus souvent une mesure de glycémie (86%), une analyse urinaire (93%) et une mesure des fructosamines (62%). Une courbe de glycémie était également proposée chez la majorité des chiens (68%). Les examens complémentaires réalisés de manière non standardisée chez les patients ont permis le diagnostic d'une pancréatite (25%), d'une tumeur (20%), d'un hyperadrénocorticisme (11%), d'une infection du tractus urinaire (12%) et d'une maladie rénale chronique (12%). Ces résultats ne tenaient compte que des examens réalisés lors la première consultation et sous-estimaient très probablement la fréquence réelle de ces affections. D'autre part, les courbes de glycémies révélaient le plus souvent un sous-dosage (21%) entrainant l'augmentation de la dose d'insuline chez ces patients. Enfin, le suivi de 16 chiens sur une durée de 4 semaines ne montrait pas d'amélioration voire une dégradation chez près de la moitié des cas.
Url / Doi : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04416893v1/file/A-2023-129.pdf
Téléchargeable : Oui
N° de thèse : 129
Bibliogr. p. : 87-92
Titre anglais : Uncontrolled diabetes mellitus in dogs : a retrospective study of the causes, management and follow-up of 2nd- line cases presented at the teaching hospital of Alfort between 2011 and 2021
Résumé anglais : Canine diabetes mellitus is an endocrine disease with a straightforward diagnosis and a potentially difficult management. There are a number of causes of unsatisfactory response to insulin therapy. Poor compliance, poor storage and administration of insulin by the owner, inappropriate insulin (in terms of dose or kinetics) or concomitant disease are all causes to be investigated by the clinician. Our retrospective study reported 56 cases of poorly controlled diabetic dogs presented as second- line patients to a veterinary teaching hospital between 2011 and 2021. The dogs presented were mostly neutered female dogs. Clinical signs at presentation were predominantly signs of chronic hyperglycemia (polyuria-polydipsia, weight loss and cataracts), and dogs were predominantly presented to the internal medicine department (87%). History of dermatological signs was frequent in these dogs (36%), possibly related to previous use of corticosteroids. Caninsulin was the most often used treatment (78%) at a median dosage of 0.58 IU/kg/injection. Glycemia measurement (86%), urinalysis (93%) and fructosamine measurement (62%) were often performed. A blood glucose curve was also offered to the majority of dogs (68%). Further examinations allowed the diagnosis of reported pancreatitis (25%), tumor (20%), hyperadrenocorticism (11%), urinary tract disease (12%) and chronic kidney disease (12%). As only investigations performed at initial presentation were considered, diagnosis of these conditions was most likely underestimated. On the other hand, blood glucose curves most often revealed under-dosing (21%), leading to an increase in treatment dose in these patients. Finally, we obtained a follow-up for 16 patients over a 4-week period, which showed a lack of improvement in almost half of the dogs.
Mots-clés anglais : Diabetes mellitus ; Dog ; Endocrinology ; Management ; ChuvA
Directeur de Thèse : Benchekroun, Ghita
Assesseur / Examinateur : Canonne-Guibert, Morgane
Type de fond : Fonds contemporain