Depuis fort longtemps, l’homme a su utiliser les performances de traction de l’animal afin, entre autres travaux, d’exploiter les ressources forestières de son territoire. En France, le bœuf, puis par la suite le cheval, ont ainsi été utilisés, pour être ensuite progressivement remplacés par le tracteur. Néanmoins, si la gestion de l’immense patrimoine forestier de ce pays est, actuellement, assurée principalement par des procédés mécaniques, elle laisse encore une large place à la traction chevaline et notamment aux huit races de trait françaises. Le cheval se révèle en effet être un excellent « tracteur », associant de nombreuses qualités, tant écologiques, que technologiques, économiques ou encore sociologiques, qui font de lui un outil essentiel dans le débusquage et le débardage en forêt. Ses possibilités d’intervention sont multiples : débardage en traîne ou portage. Les débardeurs professionnels sont ainsi à même d’assurer la réalisation de chantiers de nature très diverse, en zones sensibles, ou « traditionnels » en éclaircies. Peu nombreux et disséminés, ils ne pourront cependant voir leur profession se maintenir qu’en privilégiant la formation et l’information sur une technique qui n’a rien de passéiste mais qui doit trouver sa place en forêt, en complémentarité avec les machines.