Le calicivirus félin (FCV) est généralement connu pour provoquer un rhume et une conjonctivite dans l'espèce féline. Cependant, depuis 1998, aux Etats-Unis et au Royaume Uni, plusieurs cas d'épidémies impliquant des souches hypervirulentes de calicivirus félin ont été rapportés. Les symptômes les plus caractéristiques de cette atteinte sont un abattement, de la fièvre, une anorexie, des oedèmes de la face et des membres, des ulcères touchant la sphère oropharyngée et la peau et un ictère. Une épidémie du même genre a été identifiée à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse en Mars 2005. Huit cas ont été recensés, parmi lesquels trois ont survécu. La PCR sur écouvillon pharyngé semble être la méthode de choix pour confirmer le diagnostic. Les souches impliquées dans les différentes épidémies ne semblent pas liées phylogenétiquement. Des mesures hygiéniques strictes doivent être appliquées pour éviter la propagation de l'épidémie. La gestion de cette épidémie permet de rappeler qu'il est important que les vétérinaires restent vigilants sur les symptômes évocateurs, pour permettre de prendre les mesures adéquates pour enrayer ce genre d'épidémie si elle venait à se reproduire, ce qui est fort probable étant donné la haute mutabilité génétique des calicivirus.