L’incidence de l’arthrose féline est non négligeable au sein de la population d’animaux âgés. Bien qu’elle affecte notablement la qualité de vie de l’animal, la clinique est très peu spécifique et se traduit essentiellement par une baisse du niveau d’activité et par des modifications comportementales souvent mal ou peu interprétées par le propriétaire. La difficulté de mise en évidence de la douleur et de l’interprétation radiographique rend le diagnostic délicat. Ainsi, la mise en place d’un bilan gériatrique peut grandement aider à mettre en évidence cette pathologie. L’arthrose entre alors dans le diagnostic différentiel de nombreuses affections pouvant touchées le chat âgé. Le recueil des commémoratifs et de l’anamnèse doit être minutieux et les questions orientées par le vétérinaire. Un examen clinique complet doit être réalisé avec attention afin d’objectiver un trouble locomoteur ou toute forme de douleur. Le recours aux examens complémentaires et notamment la réalisation de clichés radiographiques peut grandement aider au diagnostic. Une fois le diagnostic posé, un traitement doit être mis en place afin de pallier la douleur et de freiner l’évolution de la pathologie en limitant localement l’inflammation. Un traitement conservateur est impératif, il consiste à adapter l’environnement pour faciliter les déplacements de l’animal. L’usage des anti-inflammatoires non stéroïdiens est fortement recommandé. D’autres molécules à visée analgésique peuvent être utilisées. Il est possible d’avoir recours à des thérapies adjuvantes telle l’utilisation de chondroprotecteurs et la physiothérapie. Dans les cas les plus sévères, un traitement chirurgical peut être envisagé. Il est important de recourir à une approche multimodale et à adapter le traitement en fonction de chaque individu. Ainsi, bien que l’on ne puisse guérir l’arthrose, il est possible d’apporter au chat un confort de vie non négligeable.