Enterobacter sakazakii est une bactérie présente dans les préparations de lait en poudre pour nourrissons qui affecte surtout les nouveaux-nés prématurés. Les premiers cas décrits datent de 1958, avec la mort, suite à des méningites de deux nouveaux-nés. Depuis, presque une centaine de cas est rapportée. La découverte effective d'E. sakazakii date de 1980. Ce microorganisme présente les caractéristiques des Enterobacteriaceae, bien que plus résistante (chaleur, dessiccation, stress osmotique), ce qui lui permet de coloniser des niches écologiques particulières. Les méthodes de détections sont nombreuses, mais relativement longues, et aucune ne sert encore de référence. La pathogénie et les facteurs de virulence sont mal connus. E. sakazakii cause principalement des méningites, des colonisations digestives, des septicémies et des entérocolites nécrosantes chez les nouveaux-nés. D'autres symptômes peuvent exister. Le traitement est à base d'antibiotique, mais des résistances émergent. C'est un pathogène émergent. La population sensible est constituée des nouveaux-nés prématurés de faible poids à la naissance ou immunodéprimés. Le seul réservoir identifié d'E. sakazakii sont des mouches, mais ses sources sont nombreuses (environnementales, alimentaires, …), notamment les poudres de lait. La contamination des nourrissons se fait d'ailleurs par leur consommation. Cependant, la contamination est faible, et il faut qu'il y ait des erreurs dans les protocoles de reconstitution et de consommation des biberons. La prévention des infections à E. sakazakii passe par une maîtrise de l'environnement de fabrication (usine), et par des protocoles rigoureux de préparation et de consommation des biberons. Des démarches de type HACCP sont à appliquer.