Depuis la réalisation de la première transplantation rénale féline, en 1987, les principes et le déroulement de cet acte chirurgical ont évolué pour en améliorer les résultats. Elle représente actuellement la meilleure solution thérapeutique pour les chats présentant une insuffisance rénale chronique en stade terminal. En effet, cette intervention augmente considérablement la qualité de vie du chat receveur, en lui conférant également une durée de vie plus longue. De cause souvent inconnue, l'insuffisance rénale chronique est très fréquente chez le chat et conduit irrémédiablement vers la mort en l'absence de traitement chirurgical, un traitement médical s'avérant uniquement palliatif. Divers progrès ont été faits dans la sélection des donneurs et des candidats receveurs, associée à une amélioration des protocoles immunosuppressifs, utilisant des agents immunosuppresseurs de plus en plus puissants et possédant de moins en moins d'effets secondaires. Ces perfectionnements ont conduit à une meilleure prise en charge et/ou à une diminution des complications post-opératoires. Encore peu répandue en Europe, cette technique thérapeutique doit prendre en compte des considérations éthiques indispensables pour une pratique irréprochable. En effet, certaines précautions sont nécessaires : le propriétaire du chat receveur doit s'engager à adopter le chat donneur et à l'emmener régulièrement chez un vétérinaire pour s'assurer de l'absence de complications suite à la néphrectomie unilatérale effectuée. Les avancées techniques, scientifiques et de raisonnement éthique effectuées ces vingt dernières années dans le domaine de la transplantation rénale féline sont très prometteuses et extrêmement encourageantes pour les perspectives futures de cette solution thérapeutique.