Depuis le début des années 90, une augmentation importante du nombre de sarcomes à cellules fusiformes chez le chat a été constatée. Ces tumeurs, apparaissant aux sites de vaccinations, seraient en fait dues aux injections sous cutanées de substances irritantes. Face à l'ampleur du phénomène, la recherche a su s'organiser et concentrer ses travaux sur les mécanismes génétiques (rôle du gène suppresseur de tumeur p53 et des oncogènes) et moléculaires (facteurs de croissance) de l'oncogenèse de ces tumeurs. De nombreux outils diagnostiques sont disponibles, à l'heure actuelle, pour les praticiens vétérinaires. Certains comme la cytologie et l'histologie ont fait leurs preuves, mais connaissent également leurs limites. Il en effet parfois difficile de typer un sarcome peu différencié parmi les différentes entités du complexe fibrosarcomateux félin. D'où la mise en place de techniques d'immunophénotypage qui gomment ainsi les imperfections des techniques précédentes. D'autre part, les marqueurs pronostiques, comme le Ki-67, le PCNA et les AgNOR, commencent à faire leur apparition dans le cadre des tumeurs de ce complexe, mais restent pour l'instant expérimentales. Ces outils rendent alors plus de précision quant au comportement et à l'attitude thérapeutique à avoir face à ce genre de tumeurs.