Dans le but de renseigner les modalités de conduite en bandes précises en élevage naisseur-engraisseur porcin, une enquête en élevage a été réalisée. Quarante sept élevages naisseurs-engraisseurs situés dans l'Ouest de la France et ayant adopté différents types de conduites (7, 10 et 20 bandes principalement) ont été visités. Le questionnaire a permis de décrire les adaptations que les éleveurs sont amenés à mettre en place par rapport à une conduite en bandes théorique. Au moment de la mise à la reproduction des truies, une majorité des éleveurs génère des truies excédentaires par rapport aux capacités des salles de maternités. La réforme stricte de ces truies excédentaires n'est que peu pratiquée en élevage (5 élevages), le recours aux salles de maternité tampons est donc fréquent. Ces places font partie intégrante de l'objectif de l'éleveur en terme de nombre de mises bas par bande. En maternité, la gestion des porcelets surnuméraires est à l'origine de mouvements d'animaux entre les bandes et donc de mise en contact d'animaux de statut sanitaire et immunitaire différent. Le sevrage précoce est pratiqué couramment en élevage (42 élevages) mais avec des modalités de réalisation et des conséquences sanitaires très variables. En post-sevrage et en engraissement, les mélanges de bandes sont fréquents (pratiqués respectivement dans 53% et 70% des élevages). Ils peuvent intervenir en début ou en fin de séjour dans les salles. Les implications sanitaires de ces mélanges sont dues à la fois à la mise en présence d'animaux d'âge différent et au moindre respect de la conduite en tout-plein tout-vide qu'ils entraînent.