En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK

Filtrer

Filtrer

Type
Date
Auteur
Éditeur
Langue

Documents Phélip, Marion 1 résultats

Filtrer
Sélectionner : Tous / Aucun
P Q
Déposez votre fichier ici pour le déplacer vers cet enregistrement.
H
Le triage des urgences ophtalmologiques en médecine humaine peut s'appuyer sur des grilles de triage (RESCUE et ISET) ainsi que recourir à une télérégulation s'avérant par ailleurs fiable et concordante avec un triage en personne. L'ophtalmologie vétérinaire ne dispose ni de grille de triage, ni d'outils de télérégulation, si bien que les vétérinaires généralistes réalisent le triage des urgences ophtalmologiques sur l'unique base de leurs connaissances. L'objectif de cette étude était d'apprécier l'intérêt de la télémédecine dans le triage et la prise en charge des urgences ophtalmologiques chez le chien et le chat. L'étude a été menée rétrospectivement sur 100 cas d'urgences ophtalmologiques télérégulés par mail par le service d'ophtalmologie du ChuvA-Ac entre 2021 et 2023. L'échantillon de l'étude comprenait 65 chiens et 35 chats. Les atteintes cornéennes étaient les affections oculaires les plus fréquentes (n = 57). Concernant les mails, une majorité était envoyée par des propriétaires (n = 89). Les vétérinaires référents (n = 11) envoyaient d'ailleurs significativement moins de photographies en pièces jointes de leurs mails par comparaison aux propriétaires (p = 0,03). Par contre, s'ils en envoyaient, elles étaient significativement de meilleure qualité (p = 0,04). Les mails fournissaient par ailleurs des éléments assez hétérogènes. Un quart des mails n'avait pas de photographies jointes (n = 25) et près de trois quarts des mails n'avaient pas de documents écrits joints (n = 77), or les pièces jointes étaient associées à un gain significatif de précision concernant la latéralité de l'affection oculaire (p < 0,01). Le niveau de précision (état général de l'animal, durée d'évolution et latéralité de l'affection oculaire) variait aussi significativement selon le nombre de caractères du corps du mail (p < 0,03). De plus, la sensibilité de détection d'une douleur oculaire par mail était plutôt bonne (Se = 79 %), même si la douleur oculaire avait tendance à être sous-estimée par mail par rapport à la douleur constatée en consultation. La sensibilité de détection d'une douleur oculaire était en outre significativement améliorée dans les mails avec des photographies jointes (p < 0,01). Enfin, la reproductibilité inter-opérateurs du télédiagnostic par mail était satisfaisante dès lors que le télédiagnostic était possible (K = 0,82). De même, la concordance du télédiagnostic par mail et du diagnostic établi en consultation était satisfaisante pour les quatre cliniciens d'ophtalmologie ayant participé à l'étude (K = 0,85 ± 0,08). Par contre, cette concordance diagnostique pouvait être non satisfaisante lorsque le diagnostic devait être précisé pour les atteintes cornéennes (K = 0,66 ± 0,16). La concordance diagnostique diminuait donc lorsque la précision souhaitée pour le télédiagnostic était plus élevée. Il existait également une association significative positive entre l'excellente qualité des photographies jointes et la concordance diagnostique (p = 0,01). Cette étude rétrospective constitue la première description de l'utilisation de la téléophtalmologie vétérinaire dans le cadre de la prise en charge des urgences ophtalmologiques. Elle en illustre les atouts, mais aussi les limites telles que le défaut de standardisation des informations communiquées par mail qui pourrait être évité grâce à l'utilisation de questionnaires types de recueil de données concernant l'urgence ophtalmologique. Cette étude exploratoire a ainsi permis d'ouvrir de nouvelles perspectives sur l'utilisation de la télémédecine en ophtalmologie vétérinaire. Une étude prospective de validation reste néanmoins nécessaire afin de confirmer la pertinence d'une télérégulation des urgences ophtalmologiques et du télédiagnostic d'affections oculaires par mail.[-]
Le triage des urgences ophtalmologiques en médecine humaine peut s'appuyer sur des grilles de triage (RESCUE et ISET) ainsi que recourir à une télérégulation s'avérant par ailleurs fiable et concordante avec un triage en personne. L'ophtalmologie vétérinaire ne dispose ni de grille de triage, ni d'outils de télérégulation, si bien que les vétérinaires généralistes réalisent le triage des urgences ophtalmologiques sur l'unique base de leurs ...

Lire plus | Consulter | Réserver

Favoris Signaler une erreur