La représentation anthropomorphique des chimpanzés au cinéma, à la télévision et dans les médias sociaux peut avoir des conséquences néfastes pour leur conservation. Cette thèse propose l'étude de différents comptes sur Facebook, Instagram, Twitter et YouTube de novembre 2020 à août 2022. Aujourd'hui, Instagram est la plateforme où le nombre d'abonnés aux comptes publiant des images de chimpanzés est le plus élevé et augmente le plus rapidement. Ceux des parcs montrant des chimpanzés dans des contextes anthropomorphiques sont largement plus populaires que ceux des sanctuaires faisant la promotion de leur conservation. Des entretiens menés avec 24 enquêtés ayant visualisé l'un de ces deux types de comptes ont montré que même si certains désapprouvent la mise en scène des chimpanzés pour le divertissement, aucun d'entre eux ne signale les publications concernées, notamment car elles ne sont associées qu'à des commentaires positifs, donnant l'impression qu'elles font l'unanimité. Les enquêtés s'attardent très peu sur les longues descriptions des publications et manifestent davantage d'intérêt pour les images de bébés par rapport aux adultes. L'utilisation des médias sociaux est tout de même incontournable pour la conservation, notamment pour la sensibilisation et les collectes de fonds.[-]