Les strongyloses gastro-intestinales représentent une pathologie majeure en élevage ovin laitier, causant de lourdes pertes économiques et parfois de la mortalité. Leur maîtrise basée sur l'utilisation systématique d'anthelminthiques devient de plus en plus difficile, c'est pourquoi la recherche de solutions alternatives plus durables, économiques et écologiques est entreprise. Préalablement à ces travaux de thèse, des projets de sélection génétique de résistance des ovins aux strongles gastro-intestinaux sur phénotypage de béliers en race Manech Tête Rousse et Basco-Béarnaise ont notamment été entrepris et sont toujours en cours. L'objectif de cette thèse était d'évaluer l'effet de variables environnementales et génétiques sur le phénotype de résistance aux strongles gastro-intestinaux dans les races ovines Manech Tête Rousse et Basco-Béarnaise des Pyrénées-Atlantiques. Pour cela, des brebis ont été suivies sur un an et demi au pâturage avec une à trois périodes de prélèvement. En Manech Tête Rousse, l'effet du phénotype paternel a été retrouvé au printemps 2021où les brebis issues de pères résistants excrétaient moins d'oeufs de strongles gastro-intestinaux que les brebis issues de pères sensibles. Les effets père et typologie d'élevage ont régulièrement été retrouvés, influant sur le niveau d'excrétion fécale d'oeufs de strongles gastro-intestinaux, avec des intensités plus importantes dans les systèmes d'élevage non-transhumant avec une première mise à l'herbe précoce des agnelles. De plus, lorsque H. contortus est présent en majorité dans l'helminthofaune, les proportions de cette espèce sont généralement plus faibles chez les brebis issues de béliers résistants. Ces projets de thèse ont permis la poursuite des recherches sur une alternative prometteuse de lutte contre les strongyloses gastro-intestinales chez les ovins et ont pu servir de tremplin à d'autres projets de recherche.[-]