Le bien-être animal, et dans ce cas particulier le bien-être équin, est à la fois une notion évolutive et une préoccupation sociétale majeure. Le cheval domestique est une espèce dont la physiologie a été longuement étudiée. Ces connaissances scientifiques ont permis de déterminer les conditions de vie optimales de cet équidé, et de mettre en place des critères d'évaluation du bien-être équin. Cette étude, axée sur le bien-être des chevaux dans leur habitat domestique, a mené à la création d'une grille d'évaluation du bien-être. Cet outil, appliqué sur le terrain, a permis non seulement de mettre en avant les différentes spécificités des principaux modes d'hébergement existants, mais aussi de souligner leurs points forts et leurs lacunes. L'implication des propriétaires de chevaux à ce projet, par le biais de la notation du niveau de bien-être de leur animal, a également permis de faire un état des lieux des connaissances des critères du bien-être équin, et mis en exergue les critères les moins connus. Enfin, l'analyse des résultats, en plus de révéler les difficultés rencontrées à appliquer ces critères prédéfinis sur le terrain, a conduit à l'élaboration de pistes d'amélioration concernant les problèmes majeurs rencontrés, qu'ils soient communs aux chevaux évalués ou relatifs à leur mode d'hébergement.[-]

Les ontologies sont des outils informatiques permettant de traiter et analyser un grand nombre de données scientifiques grâce à leurs vocabulaire, relations et structure contrôlés. Leur rôle est de plus en plus important avec l'augmentation croissante du nombre d'informations récoltées chaque jour par la communauté scientifique. Elles s'ouvrent aussi de plus en plus à d'autres domaines, tels que l'éducation avec le développement du e-learning. Le projet de l'ontologie AHOL a pour but de définir et organiser les caractéristiques des maladies des animaux d'élevage, car aucune ontologie traitant ces données n'était jusqu'alors disponible pour le grand public. AHOL est aujourd'hui encore en cours d'amélioration. A terme, elle offrira la possibilité de naviguer entre les maladies des différentes espèces (porcs, volailles, lapins, ruminants, chevaux, poissons), leurs symptômes et leurs agents pathogènes. Elle représentera alors un véritable outil utile et efficace pour les professionnels et étudiants en santé animale, et pourra s'intégrer au réseau mondial d'ontologies déjà en place.[-]

La communication entre le vétérinaire praticien et les propriétaires d'animaux est un facteur fondamental d'une relation pérenne. Or, la relation avec le client est un facteur fondamental du bien-être des vétérinaires au travail, d'où un besoin de formation en communication accru de la part des praticiens. Les outils de communication mobilisés reposent actuellement sur la psychosociologie, la PNL ou les neurosciences. Cette étude s'est fixé comme objectif d'explorer un autre cadre classique, l'Analyse Transactionnelle, dans le cadre de la consultation en médecine vétérinaire. L'Analyse Transactionnelle est une théorie éprouvée qui est appliquée notamment dans le domaine de la psychologie mais aussi dans le domaine du management ou de la santé. Dans cette étude, c'est un outil en particulier, les jeux psychologiques, qui ont été étudiés. Des entretiens individuels ont été réalisés avec neuf étudiants vétérinaires en formation clinique et huit répondants vétérinaires praticiens canins ou mixtes. Cette étude met en évidence la survenue effective de jeux psychologiques dans la pratique vétérinaire pour tous les praticiens interviewés. Les situations durant lesquelles les jeux surviennent peuvent être qualifiées de difficiles ou non selon les praticiens et selon les jeux. La plupart des praticiens interrogés ont témoigné de l'intérêt des concepts présentés pour l'évolution de leur pratique et la diminution de leur stress en situation professionnelle. Ces résultats restent à conforter par de plus amples investigations sur ce thème. Ils justifient de l'utilité de l'étude des jeux psychologiques dans le cursus de formation vétérinaire.[-]