Les hydrocarbures et leurs dérivés chlorés entrent fréquemment dans la composition de produits ménagers et sont majoritairement responsables des intoxications domestiques rencontrées chez le chat. On les classe en quatre familles distinctes : les distillats de pétrole, les composés phénoliques, les hydrocarbures halogénés et les alcools. Le tableau clinique et lésionnel suite à une intoxication est déterminé par l'hydrocarbure incriminé, sa volatilité, la dose, la voie ainsi que la durée d'exposition. Trois organes sont principalement touchés : les poumons, le système nerveux central et le tube digestif. Le traitement consiste à lutter contre l'état de choc et à administrer le traitement symptomatique adapté. Faire vomir l'animal reste contre-indiqué. Les seuls antidotes possibles, les inhibiteurs de l'alcool deshydrogénase, ne sont utilisables que pour l'éthylène glycol et le méthanol. D'après les données épidémiologiques du CNITV d'Alfort, les hydrocarbures les plus souvent incriminés dans ces intoxications sont les distillats de pétrole (67 % des cas). Parmi ceux-ci, on trouve aux premières places des intoxications le White Spirit et le fioul.[-]

La neurologie, vaste univers animé par les neurotransmetteurs, tire sa fragilité de sa complexité. Les métabolismes et modes d'action des neurotransmetteurs sont en effet décomposés en nombreuses étapes qui sont autant de points faibles. Qu'une substance fasse concurrence à une enzyme ou ait plus d'affinité pour un récepteur que le messager prévu et voilà une partie du fonctionnement nerveux perturbée ! les effets peuvent être négatifs et générer des troubles nerveux chez l'individu, on entre alors dans le domaine de la Neurotoxicologie. Dans d'autres cas, des effets - bénéfiques ceux-là - sont recherchés, ils s'agit dans ce cas de Pharmacologie. Les substances neurotoxiques sont nombreuses mais il s'agit ici de faire état des réflexions et résultats faisant l'actualité en toxicologie. Ainsi, pour certains toxiques potentiels tels que le chocolat ou les benzodiazépines, un constat est fait : la toxicité réelle est méconnue par les propriétaires dont la réaction est impropre à la situation. D'avis général, le chocolat, friandise familiale, ne peut être un poison. En revanche, parce qu'elles touchent à la santé, les benzodiazépines sont forcément très dangereuses. D'autres toxiques enfin sont sous-estimés. Très rapidement mortels et de symptomatologie peu spécifique, ceux-ci ne sont que trop rarement identifiés. Il s'agit particulièrement des carbamates insecticides du sol dont la délivrance mériterait de ce fait d'être révisée. Par ailleurs pour d'autres intoxications, des progrès ont été réalisés. On connaît maintenant beaucoup mieux le pouvoir toxique des champignons. Le mode d'action du cannabis chez l'Animal bénéficie de découvertes faites chez l'Homme. L'inocuité et l'efficacité du traitement antidotique de l'intoxication par l'éthylène glycol sont maintenant démontrés.[-]