L'oxygénation par membrane extra-corporelle, en anglais « Extracorporeal Membrane Oxygénation » (ECMO), est une technique de réanimation invasive permettant de se substituer à la fonction cardiaque et respiratoire pendant une durée se comptant en heures voir en jours. On l'utilise dans des centres spécialisés en médecine humaine dans des cas de défaillance cardiorespiratoire avec pour objectif de diminuer les sollicitations du cœur et des poumons et ainsi permettre une régression des lésions. Cette technique nécessite du matériel spécialisé pour former un circuit de circulation sanguine extracorporelle comprenant notamment une pompe, un oxygénateur à membrane faisant office de poumons artificiels, un dispositif de réchauffement ainsi que des accès au circuit pour réaliser des prélèvements sanguins, le tout relié par des canules. De nombreux paramètres doivent être soigneusement contrôlés, notamment la pression et l'état de coagulabilité, et des thérapies adjuvantes doivent être mise en place comme une antibiothérapie ou des vasopresseurs. De nombreuses applications de l'ECMO chez l'Homme ont le potentiel de devenir des indications chez le chien. Ces indications sont des défaillances cardiaques, respiratoires ou mixte. Mais le chien est sujet à des pathologies cardio-respiratoires peu répandues chez l'Homme, ces indications spécifiques à l'espèce canine doivent encore être validées. Des tentatives d'ECMO chez le chien ont été réalisées mais uniquement dans un contexte expérimental. Ces travaux ont néanmoins permis de récolter des informations essentielles à la mise en place de l'ECMO dans un contexte clinique. Une dizaine d'indications ont été testées et les modalités techniques de la réalisation d'ECMO chez le chien ont été largement étudiées. Le coût très élevé de cette technique reste le principal frein à son installation dans les centres vétérinaires spécialisés. Cependant d'autres technologies, comme par exemple la tomodensitométrie, ont fait face aux mêmes problématiques à leur apparition jusqu'à ce que la pertinence de leur utilisation en médecine vétérinaire ne soit plus contestée et que leur développement en fasse baisser le coût.[-]

Chez les oiseaux, les symptômes étant généralement cachés par l'animal ou frustes, la gravité de la présentation clinique est toujours plus importante que chez les carnivores domestiques. Une décompensation est donc possible à tout instant. Les situations urgentes proviennent généralement d'un traumatisme, d'une intoxication, ou d'une atteinte chronique à évolution sous-jacente, compensée par l'oiseau jusqu'au moment de la présentation. Les situations d'urgence vitale chez les oiseaux nécessitent une prise en charge spécifique adaptée à leurs particularités anatomiques et aux dosages souvent très différents de ceux décrits chez les mammifères. L'objectif de ce travail bibliographique est de fournir aux praticiens et praticiennes vétérinaires les clés nécessaires à la prise en charge d'un oiseau en situation d'urgence. La première partie de cette thèse concerne les urgences fréquentes regroupées par appareil (notamment respiratoire, digestif, uro-génital et nerveux). Pour chaque situation, la présentation clinique, le diagnostic différentiel et la prise en charge spécifique à cette situation sont détaillées. La deuxième partie s'articule autour de deux catégories fréquentes de motifs d'appels : les traumatismes et les intoxications. Enfin, la troisième partie regroupe les méthodes de triage et de stabilisation initiale, avec la mise en place de traitements de support. La prise en charge d'un arrêt cardio-respiratoire par réanimation cardio-pulmonaire est abordée dans cette troisième partie.[-]

A concise and practical quick reference for veterinary practitioners dealing with feline emergencies
The updated Second Edition of Feline Emergency and Critical Care Medicine delivers a practical guide for veterinary practitioners dealing with injured or ill cats.
The book focuses on clinically oriented information tailored to a fast-paced emergency setting. Perfect as a quick reference - with a concise outline format designed to facilitate immediate access to critical information - this edition of the popular book emphasizes the skillful and informed management of feline veterinary emergencies.
The new edition of Feline Emergency and Critical Care Medicine also includes:
- A thorough introduction to veterinary approaches to the care of critically ill cat, cardiopulmonary-cerebral resuscitation, shock, and trauma
- Comprehensive explorations of anesthetic protocols for systemically healthy cats and pain management in critically ill feline patients
- Practical discussions of general approaches to neurologic emergencies, including those involving the brain, spinal cord, and peripheral organs
- In-depth examinations of a wide variety of emergency surgical procedures, including gastrointestinal, urinary, and other surgeries
Feline Emergency and Critical Care Medicine, Second Edition is an invaluable resource for feline and small animal veterinary practitioners and emergency and critical care specialists.[-]

L'arrêt cardio-respiratoire est une urgence médicale absolue dont le pronostic est très sombre même en présence d'une prise en charge rapide et adaptée. En effet, en médecine vétérinaire, si les taux de retour à la circulation spontanée sont généralement de l'ordre de 30 à 50%, les taux de survie finale peinent à dépasser les 10%. Afin d'améliorer la prise en charge de l'arrêt cardio-respiratoire chez les animaux de compagnie, une vaste synthèse bibliographique des données scientifiques existant dans ce domaine a permis l'élaboration de recommandations consensuelles sur la réanimation cardio-pulmonaire, publiées en 2012 par le collectif RECOVER. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'évolution de l'efficacité de la réanimation chez les chiens et les chats ayant présenté un arrêt cardio-respiratoire avant et après l'implémentation des recommandations RECOVER dans les protocoles de réanimation au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d'Alfort (CHUVA). Une étude rétrospective portant sur des cas d'arrêt cardiaque survenus entre Février 2014 et Avril 2016, réanimés selon la méthode « STANDARD » c'est-à-dire avant l'implémentation des recommandations RECOVER, a permis de réunir 25 chats et 36 chiens, chez qui les taux de survie finale étaient respectivement de 4,0% (1/25) et 5,6% (2/36). Puis une étude prospective portant sur des cas d'arrêt cardiaque survenus entre Juin 2019 et Mai 2021, réanimés selon le protocole « RECOVER », a permis de réunir 44 chats et 48 chiens, chez qui les taux de survie finale étaient respectivement de 9,1% (4/44) et 4,2% (2/48). Il n'existait pas de différence significative sur le taux de survie finale avant et après l'implémentation des recommandations RECOVER chez les chats et chez les chiens. En revanche, chez les chats, la durée de survie après retour à la circulation spontanée était significativement plus longue dans le groupe « RECOVER » (médiane = 9,75 heures) que dans le groupe « STANDARD » (médiane = 0,3 heure) (p = 0,04). De plus, le taux de récidive d'arrêt cardiaque parmi les chats initialement réanimés avec succès était significativement plus faible dans le groupe « RECOVER » (38,5%, 5/13) que dans le groupe « STANDARD » (85,7%, 6/7) (p = 0,04).[-]