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Les primates non humains jouent un rôle essentiel dans la recherche biomédicale en France, en raison de leur proximité phylogénétique avec les humains. Dans le cadre de certaines études notamment en neurosciences, il est demandé à l'animal de réaliser des tâches en échange d'une récompense, impliquant parfois la mise en place d'un contrôle hydrique. Cette pratique soulève des questions éthiques et biologiques importantes. Nous avons cherché à comparer des paramètres physiologiques sanguins, urinaires et comportementaux entre des macaques rhésus et cynomolgus en contrôle hydrique ou avec un accès libre à l'eau. Ce travail a été réalisé au sein d'un centre de recherche en neurosciences français. Chez les macaques cynomolgus sous contrôle hydrique, nous avons pu observer une augmentation de la concentration en créatinine sanguine et une diminution de la kaliémie, associées à une augmentation du rapport sodium/potassium sanguin, qui pourrait être liée à un hyperaldostéronisme secondaire à une hypovolémie chronique. Une augmentation de la densité urinaire était significativement associée à la présence d'un contrôle hydrique chez les macaques pour les deux espèces, suggérant qu'elle pourrait constituer un outil de gestion du contrôle hydrique et de suivi des animaux pertinent. Nous avons en ce sens identifié des seuils de densités urinaires de 1,032 chez les rhésus et de 1,029 chez les cynomolgus, capables de discriminer efficacement les individus soumis à un contrôle hydrique, qui pourraient servir de seuils à ne pas dépasser pour respecter au mieux leur physiologie et probablement améliorer leur bien-être. Nos résultats suggèrent que l'impact d'un contrôle hydrique semblait plus marqué chez les macaques cynomolgus que chez les macaques rhésus. Si ces résultats se voient confirmer par d'autres études, une distinction entre les deux espèces dans les recommandations concernant le contrôle hydrique s‘avèrerait nécessaire. Enfin, un suivi continu par vidéo a permis de mettre en évidence des différences comportementales chez les macques selon s'ils étaient sous contrôle hydrique ou non. Dans des conditions de contrôle hydrique, les macaques présentaient une augmentation notable des comportements associés à la soif. Grâce à la mesure de la densité urinaire et au suivi continu par vidéo, nos travaux fournissent des outils d'analyse permettant d'ores et déjà aux équipes impliquées d'objectiver l'impact de la restriction hydrique sur la physiologie et le comportement des macaques, afin idéalement d'y remédier en s'adaptant aux besoins individuels des animaux.
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Les primates non humains jouent un rôle essentiel dans la recherche biomédicale en France, en raison de leur proximité phylogénétique avec les humains. Dans le cadre de certaines études notamment en neurosciences, il est demandé à l'animal de réaliser des tâches en échange d'une récompense, impliquant parfois la mise en place d'un contrôle hydrique. Cette pratique soulève des questions éthiques et biologiques importantes. Nous avons cherché à ...
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