La fourbure est une maladie très fréquente chez les équidés qui se révèle rapidement grave. Son mécanisme d'apparition complexe rend la prise en charge très difficile. De nombreux traitements allopathiques sont utilisés pour freiner les lésions tissulaires et réduire les signes cliniques, mais tous présentent rapidement des limites (efficacité, toxicité…). Ce travail étudie les effets vasorelaxants et antioxydants de deux plantes utilisées couramment en phytothérapie, la vigne rouge et le ginkgo, sur des veines digitées isolées provenant de chevaux sains. Les résultats obtenus montrent l'existence d'un effet vasorelaxant dépendant de l'endothélium et médié par le monoxyde d'azote pour la vigne rouge. Pour le ginkgo, un effet vasorelaxant a été mis en évidence mais l'implication du monoxyde d'azote endothélial n'a pas pu être observée dans notre travail. Une action antioxydante lors de l'application d'un stress oxydatif par génération d'anions superoxydes a été constatée pour les deux plantes. Ces effets observés in-vitro semblent prometteurs pour la gestion de la fourbure équine. En effet, la vigne rouge et le ginkgo pourraient toutes deux apporter de nouvelles solutions au traitement de la fourbure, en permettant notamment de maintenir la perfusion podale et de limiter les lésions tissulaires par leurs actions vasorelaxante et antioxydante. Néanmoins avant de pouvoir affirmer leur utilité dans le cadre pratique, il est nécessaire d'évaluer de manière plus approfondie leurs propriétés pharmacocinétiques (absorption, transformation...) ainsi que leurs valences bénéfices – risques.[-]