Le lavage broncho-alvéolaire est une technique permettant d'étudier le territoire alvéolaire. Il est utilisé en recherche ainsi qu'en clinique, en tant que méthode diagnostique de maladies pulmonaires. Ce travail a pour but de présenter l'évolution de cette technique et de son utilisation depuis sa création ainsi que les connaissances actuelles sur sa réalisation et son interprétation. Le lavage broncho-alvéolaire, souvent associé à une bronchoscopie, est alors une méthode peu invasive et sûre dont les analyses notamment cytologiques et bactériologiques s'avèrent très utiles pour le diagnostic. Cependant, cet examen comporte des limites et doit donc être associé à un examen clinique, une anamnèse et des commémoratifs complets voire à d'autres examens complémentaires. Des travaux de recherches sont réalisés pour tenter de trouver de nouveaux éléments à analyser pour augmenter son utilité clinique et permettre de diagnostiquer certaines maladies, qui nécessitent aujourd'hui une biopsie pulmonaire.[-]

Des échographies pulmonaires ont été réalisées sur 6 chèvres issues d'élevages présentant fréquemment des problèmes respiratoires afin de déterminer si l'échographie est un examen fiable pour objectiver des lésions pulmonaires, car la gestion médicale des affections respiratoires, courantes chez les caprins, demeure peu optimisée. Pour chaque animal, un examen clinique, des échographies et radiographies des poumons ont été entrepris, suivis d'un examen nécropsique utilisé comme gold standard. Initialement de grande ampleur, notre étude s'est orientée sur une faisabilité expérimentale en raison de la pandémie de Covid-19. La faisabilité technique de l'échographie était tout à fait compatible avec une utilisation sur le terrain. Cependant l'exploration crâniale des poumons, principale localisation des lésions de bronchopneumonie, restait un problème majeur. Les images échographiques observées étaient, dans leur ensemble, en accord avec les lésions constatées lors des autopsies, et de meilleure adéquation que les résultats des examens cliniques ou des radiographies. Une étude de plus grande ampleur permettrait d'affiner la description lésionnelle des poumons des caprins, mais aussi de déterminer une éventuelle localisation préférentielle des lésions afin de proposer un protocole standardisé plus adapté à une utilisation sur le terrain. L'utilisation d'une sonde linéaire transrectale de bovine permettrait de déterminer si l'examen du poumon crânial est faisable. L'évaluation d'un seuil de profondeur de consolidation pourrait être particulièrement utile dans le pronostic et la conduite à tenir en contexte de bronchopneumonie.[-]