L'auteur utilise la profession du tuteur des etudiants, indiquee sur les registres du controle general des eleves, pour suivre l'evolution du recrutement social au sein de l'ecole veterinaire de lyon durant la periode 1838-1996. Il constate qu'en un siecle et demi, les classes moyennes rurales cedent la place au x professions liberales, aux cadres et professions dites intellectuelles dans les effectifs etudiants. Cette evolution globale, quelque peu semblable a celle de l'ensemble de la population active francaise, ne se fait pas du tout dans les memes proportions. Comme dans les autres grandes ecoles, les milieux favorises culturellement et financierement sont sur-representes. Quelques elements d'explication de cette evolution sont avances, parmi lesquels les changements intervenus dans la profession veterinaire et des etapes de selection scolaire de plus en plus severes