Ce travail a été réalisé afin d'actualiser les données sur la résistance des strongles digestifs aux benzimidazoles et au lévamisole, et de détecter une éventuelle résistance aux avermectines dans la région Bretagne. Cinq élevages ovins bretons de grande taille n'ayant pas reçu d'anthelminthique dans les deux mois précédant l'essai et représentant un parasitisme excrété moyen de plus de 500 oeufs par gramme de fèces, ont été retenus. Chacun des élevages est divisé en quatre lots : un lot témoin (1), et les trois autres traités par voie orale respectivement au fenbendazole (2), au lévamisole (3) et à l'ivermectine (4). Le prélèvement des feces est individuel à J0, puis à Jl0 pour les lots 1, 2 et 3, et entre Jl4 et Jl7 pour les lots 1 et 4.Ils ont ensuite été envoyés au laboratoire afin d'effectuer un test de réduction de I'excrétion fécale d'æufs (FECRT). Une résistance est avérée avec les benzimidazoles dans tous les élevages. Une résistance au lévamisole est suspectée dans deux élevages, et une résistance à l'ivermectine est suspectée dans un élevage. Cependant, la sensibilité du FECRT est limitée par la détection tardive d'une résistance. Seules de bonnes règles d'utilisation des anthelminthiques permettront de préserver leur efficacité.