L’hyperthyroïdie est l’affection endocrinienne la plus fréquente chez le chat adulte et âgé, caractérisée par une hypersécrétion des hormones thyroïdiennes. Plusieurs possibilités thérapeutiques existent, l’une d’entre elles est le traitement médical par les anti-thyroïdiens de synthèse. Deux molécules sont alors disponibles, le méthimazole commercialisé en France sous le nom de Félimazole ND (FMZ) et le carbimazole commercialisé sous le nom de Vidalta ND (VDT). Plusieurs études se sont intéressées à l’efficacité et aux effets secondaires de ces deux molécules mais cette étude est à ce jour la première comparant directement les effets secondaires de ces deux traitements. Après une partie bibliographique rappelant les différentes modalités de traitement de l’hyperthyroïdie féline, cette étude rétrospective sur 50 chats hyperthyroïdiens traités au FMZ et 32 chats hyperthyroïdiens traités au VDT compare l’incidence d’effets secondaires de ces deux traitements au cours des 12 premières semaines de traitement. Les dossiers ont été recueillis au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d’Alfort et à la Clinique Réservée aux Chats de Vincennes entre 2012 et 2015. Les deux groupes de traitement ont été élaborés en utilisant le score de propension afin de limiter les facteurs de confusion potentiels. L’âge médian des chats hyperthyroïdiens était de 14 ans, aucune prédisposition sexuelle n’a été observée. La valeur médiane de thyroxinémie après traitement était plus basse qu’au moment du diagnostic dans les deux groupes (FMZ : 51,7 nmol/L après 1 mois ; 28,0 nmol/L après 2 mois ; 62,3 nmol/L après 3 mois ; VDT : 30,5 nmol/L après 1 mois ; 49,5 nmol/L après 2 mois ; 41,0 nmol/L après 3 mois). Les paramètres rénaux avaient tendance à augmenter avec le traitement tandis que les paramètres hépatiques avaient tendance à se normaliser. Notre étude n’a pas permis de mettre en évidence une différence significative d’incidence d’effets secondaires entre le FMZ et le VDT. Les limites de cette étude incluent son caractère rétrospectif et la petite taille de l’échantillon. Une étude prospective comportant un plus grand nombre d’individus est nécessaire.