La dermatite atopique est très fréquente chez le chien et fait l’objet d’un objectif majeur d’enseignement en dermatologie vétérinaire. Son diagnostic est complexe car il s’effectue par élimination et non sur la base de tests objectifs. Des séries de critères diagnostiques ont été publiées. L’objectif de notre travail est d’évaluer quelle série de critères est la plus à même d’aider les étudiants dans leur apprentissage. Pendant onze semaines, 140 couples chien/étudiant ont été recrutés. Ces étudiants étaient en 3, 4 ou 5ème année. D’une part, les étudiants devaient choisir s’ils avaient ou non, une suspicion de dermatite atopique canine sur le chien qui leur avait été attribué. Il avait été distribué de façon aléatoire une des quatre séries de critères publiées en médecine vétérinaire, à chacun de ces étudiants. D’autre part, le diagnostic du clinicien était recueilli. Les résultats de concordance entre le diagnostic porté par l’étudiant et celui porté par l’enseignant sont mauvais (k = 0,07) à moyen (k = 0,53). Les deux séries de critères de Favrot obtiennent les meilleurs résultats auprès des étudiants. Une amélioration des résultats est observée avec les années d’enseignement. Quelques difficultés ont été observées pendant cette étude. Les étudiants oubliaient fréquemment le fait que les critères de Favrot ne s’appliquent que lorsque le chien présente un prurit et que ces critères permettent d’aboutir à une suspicion et non à un diagnostic final. Deux points importants d’incompréhension ont été soulevés : la notion de prurit primaire et celle de prurit corticosensible.