Le virus Schmallenberg, circulant en Europe depuis l’automne 2011, a provoqué des troubles de la reproduction dans les élevages de ruminants, notamment ovins, se traduisant principalement par des malformations congénitales. Notre étude, réalisée chez les troupeaux ovins laitiers du Rayon de Roquefort, avait pour objectifs (1) d’évaluer la séroprévalence intra et inter troupeaux vis-à-vis du virus et (2) d’évaluer l’impact de la circulation virale sur les performances de reproduction en 2012 et 2013 dans ces mêmes troupeaux. Des analyses sérologiques de laits individuels et de tank ont été réalisées dans 367 troupeaux d’avril 2013 à février 2014 et les résultats ont été confrontés aux données de reproduction des campagnes 2009 à 2013 pour les lots d’insémination artificielles de 206 élevages inscrits au contrôle laitier officiel. Plus de 60% des élevages suivis se sont révélés séropositifs vis-à-vis du virus Schmallenberg (SBV). La valeur S/P de l’analyse sérologique sur le lait de tankest apparue significativement corréléeà la séroprévalence individuelle intra-troupeau. A l’échelle de l’ensemble des troupeaux suivis, la séroprévalence intra-troupeau s’est révélée très variable et globalement faible par rapport à ce qui est décrit dans l’espèce bovine. Le seul impact significatif mis en évidence sur les performances de la reproduction a été une augmentation légère (+3.5% en 2012) du pourcentage de brebis non gravides après insémination artificielle dans les élevages fortement séropositifs.