Objectifs : Décrire les caractéristiques épidémiologiques, biologiques et échographiques des chats atteints simultanément de pancréatite et de diabète sucré, la chronologie d’apparition des deux affections, la survie et mettre en évidence des facteurs pronostiques. Matériels et méthodes : 36 chats suspects de pancréatite et de diabète sucré sur des critères cliniques, biologiques et échographiques ont été rétrospectivement recrutés au CHUVA entre le 1er janvier 2008 et le 30 juin 2017. Pour tous les chats, l’anamnèse, les commémoratifs, l’examen clinique, les analyses biochimiques, hématologiques et urinaires, l’examen échographique et la survie étaient disponibles. Résultats : Dans cette étude, les chats atteints de pancréatite et de diabète sucré sont des chats âgés (médiane de 12 ans), ayant un antécédent d’obésité (71 %), présentant une polyurie-polydipsie (85 %), un amaigrissement (80 %) et/ou une dysorexie (60 %), ainsi qu’ une augmentation des enzymes hépatiques (63 %), une hyperprotidémie (61 %), une hyperbilirubinémie (47 %) et une hypokaliémie (54 %). La médiane de survie était de 955 jours. Un facteur de risque de décès semble avoir été identifié, à savoir : la présence d’au moins un signe échographique évocateur d’une affection des voies biliaires (p = 0,05). En revanche, l’augmentation des enzymes hépatiques, l’hyperbilirubinémie, l’hypokaliémie, la présence d’un épisode aigu nécessitant une hospitalisation ou la présence d’un épisode antérieur d’acidocétose ne semblent pas être des facteurs de risque de décès. Conclusion : Les chats atteints de pancréatite et de diabète sucré qui présentent au moins un signe échographique évocateur d’une affection des voies biliaires meurent 2,5 fois plus rapidement que les chats n’en présentant pas.