En 35 ans, les scientifiques sont passés de la création d’un faisceau de faible puissance (1mW) à la création d’un laser émettant à une puissance supérieure à 30 W et permettant aux photons d’accéder aux structures profondes de l’organisme. Si le laser thérapeutique est en plein essor en médecine humaine, il reste plus timidement utilisé en médecine vétérinaire et notamment en médecine équine sans que personne ne sache réellement pourquoi. Il est donc temps de se demander si les propriétés technologiques actuelles du laser lui permettraient de se faire réellement une place en tant que thérapie régénérative de choix chez le cheval. De manière générale, peu d’études s’intéressent aujourd’hui à cette problématique. Il a été montré expérimentalement que son utilisation sur les plaies cutanées peut diminuer le temps de cicatrisation et améliorer la qualité du tissu cicatriciel. En revanche, aucune étude ne permet de conclure à l’efficacité de l’utilisation du laser basse fréquence dans la cicatrisation des tissus ligamentaires et tendineux. Si d’autres études semblent nécessaires, c’est le laser haute fréquence qui semble plus prometteur dans ce domaine. En ce qui concerne l’arthrose, qui est l’une des indications majeures de l’utilisation du laser en médecine humaine, les résultats sont peu nombreux dans la bibliographie mais également prometteurs. Le manque de publication et d’uniformisation des protocoles utilisés rend la majorité des vétérinaires équins peu enclins à investir dans cet outil. Pourtant, une utilisation réfléchie, avec des paramètres choisis de façon pertinente et des protocoles rigoureusement suivis, amène à des résultats de qualité. Le laser, à la fois peu invasif et facile d’utilisation, apparaît donc comme un outil d’avenir en médecine régénérative équine.