Le cancer est l’une des premières causes de mortalité chez les carnivores domestiques. Ainsi la cancérologie est une part importante de la médecine vétérinaire. Le premier moyen de lutte est la chirurgie suivie de la chimiothérapie et la radiothérapie. Or ces derniers traitements sont peu accessibles, souvent longs et ne sont pas dénués d’effets secondaires sur un animal dont le pronostic est toujours réservé. La phytothérapie, considérée comme l’ancêtre de la médecine moderne et connaissant un regain d’intérêt ces dernières années, peut donc être une solution alternative et/ou complémentaire dans la prise en charge globale de l’animal atteint de cancer. Elle peut être employée seule ou en association avec les traitements allopathiques. De plus, aux doses recommandées, elle ne semble pas présenter d’effets secondaires et offre une prise en charge à la fois globale et individualisée. Une étude bibliographique de plantes à effets thérapeutiques démontrés et dont les applications en cancérologie semblent intéressantes sont étudiés. Certaines de ces plantes présentent des propriétés cytotoxiques, hépatoprotectrices, drainantes, adaptogènes, immunostimulantes, anti-oxydantes et anti-tumorales. L’étude réalisée est une étude rétrospective reposant sur l’analyse de 9 cas cliniques recrutés chez des vétérinaires phytothérapeutes. Les animaux étaient traités à l’aide de phytothérapie seule ou en combinaison avec de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie. Même si l’évaluation de l’efficacité des traitements à base de phytothérapie reste difficile, les cas cliniques montrent dans l’ensemble une stabilisation de la progression tumorale avec très peu d’effets secondaires sur des animaux en bon état général.